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Publiée par les Presses Sorbonne Nouvelle depuis sa création en 2020, la Revue Stendhal est désormais accessible sur OpenEdition. Elle présente chaque année des recherches qui envisagent l’auteur et son travail dans leur contexte historique et social, et qui abordent sa poétique, les enjeux intellectuels de son œuvre, ainsi que sa réception en France et à l’étranger depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours. Son quatrième sommaire est tout juste en ligne, consacré au lieu commun : l’auteur affiche sa méfiance, voire son aversion pour tout ce qui constitue une parole figée, à fonction purement sociale ou communicationnelle – et qui est bien loin de son idéal d’une pensée naturelle, spontanée, transparente et suffisamment plastique pour s’accorder aux mouvements intérieurs de l’âme. Mais restituer le lieu commun permet d’élaborer une cartographie critique et souvent ironique, qui conduit Stendhal à dresser le tableau symptomatique d’une société figée dans ses représentations. 

Alors que la théorie littéraire n'a eu de cesse de proclamer la valeur philosophique des œuvres littéraires, en redécouvrant génération après génération que la littérature pense tout comme la philosophie s'écrit, comment comprendre que le romantisme et plus généralement la littérature française de la première moitié du XIXe siècle n'aient pas fait l'objet de la même promotion, malgré la profonde reconnaissance littéraire dont jouissent certains de leurs représentants ? Un sommaire de la revue Littérature emmené par Martin Mees et d'ores-et-déjà accessible en ligne via Cairn nous propose de recommencer à "Philosopher avec le romantisme français".

Il n'est pas si fréquent qu'une revue rende hommage à une autre ou qu'un groupe de recherches vienne saluer le travail d'une autre équipe. Fabula-LhT avait jadis célébré "L'aventure poétique" à l'initiative de Florian Pennanech. Le sommaire d'avril d'Acta fabula s'ouvre aujourd'hui sur le dialogue conduit par des membres du Séminaire Littéraire des Armes de la Critique, qui tente depuis 2013 de dégager des pistes pouvant servir à l’élaboration d’une méthode d'analyse progressiste et matérialiste des textes littéraires, avec l'équipe de COnTEXTES. Revue de sociologie de la littérature qui œuvre, de longue date également, pour une une approche sociale du littéraire. L’occasion de discuter d’un certain nombre de notions (comme le "sacré" en littérature, la lecture "immanente" des textes, la "sociocritique" ou la "sociologie de la littérature", etc.), de revenir sur les origines et le fonctionnement pratique de la revue, mais également de comprendre les liens de COnTEXTES avec les gender studies, l’approche lukácsienne ou marxiste de la littérature. Fabula vous invite également à découvrir les échanges entre le comité de COnTEXTES et le public du séminaire...

Signalons au passage les deux derniers articles théoriques accueillis au sein de la rubrique Varia de la revue COnTEXTES : "Cultures narratives vernaculaires et création sociale", par Jérôme Meizoz , et "Penser la poétique collective", par Félix Katikakis.

La troisième livraison de la revue Pagaille propose de réfléchir à la manière dont la fiction s’est souvent nourrie d’un élan rétrotopique pour construire des univers parallèles, des mondes possibles, caractérisés par un même mouvement de retour vers un passé idéalisé, contrepoint salutaire à un présent décevant ou projection réflexive permettant de dialoguer avec le monde contemporain, de l’enrichir, de rêver à ce qu’il aurait pu être. 

Si la littérature contemporaine n'est pas tout à fait un impensé didactique, rares sont les revues a avoir consacré à la question tout un sommaire. À l'initiative d'Anissa Belhadjin et Pierre-Louis Fort, Le Français aujourd'hui relève le défi avec un numéro intitulé "La littérature contemporaine à l'école". Comment sont choisies les œuvres récentes introduites à l’école ? Dans quel sens s’effectue leur étude : du passé vers le présent ou l’inverse ? Quels savoirs s’élaborent sur les œuvres retenues ? es œuvres d’aujourd’hui étudiées en classe seront-elles les classiques de demain ?

Emmenée par Pierre Vinclair, la revue Catastrophes consacre le dossier de sa 44e livraison à la poésie narrative, sa possibilité, sa raison d'être, les difficultés qu'elle pose et les formes qu'elle peut prendre aujourd'hui, sous le titre "Il était une fois. La poésie narrative".