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Appels à contributions
Revue SéméionMed, n° 3:

Revue SéméionMed, n° 3: "La pragmatique"

Publié le par Université de Lausanne (Source : Abdelfettah Nacer Idrissi)

 

Appel à contribution au 3ème numéro de la Revue Séméion_Med

Pragmatique

Plus qu’une doctrine, la pragmatique est considérée comme une discipline qui se définit par la manière dont elle appréhende la communication verbale, voire même la communication. En termes de réflexion sur le langage, elle se trouve au confluent de divers domaines (i.e, philosophie du langage, sémiotique, linguistique, philosophie, sociologie, etc.), un riche carrefour interdisciplinaire.

Utilisé pour la première fois en 1938 par Charles W. Morris, le terme pragmatique désigne « cette partie de la sémiotique qui traite du rapport entre les signes et les usagers des signes ».

Trois considérations pragmatiques sont à distinguer. La première relève d’un type de penseurs qui tiennent compte de la détermination de la vérité des phrases et qui confrontent des problèmes relatifs à la présence d’un « je » ou d’un « tu » qu’il faudrait d’abord identifier pour pouvoir déterminer le sens, puisque le contexte d’échange des propos joue un rôle dans l’élaboration du contenu significatif. Parmi ces penseurs, nous pourrons citer à titre d’exemple, les logiciens philosophes : Peirce, Frege, Russell, Carnap, Morris, Wittgenstein, Bar-Hillel, Quine.

La deuxième considération relève des réflexions proches de la pragmatique, puisqu’on s’intéresse beaucoup plus à l’impact du discours sur les interlocuteurs. Il s’agit notamment des sociologues, psychothérapeutes, rhétoriciens, praticiens de la communication ou encore linguistes analystes de discours, comme c’est le cas de Perleman, Ducrot, Bourdieu, Goffman, Kerbrat-Orecchioni, Roulet, Recanati, Watzlawick, etc. qui sont plus proches de la maxime pragmatique préconisée par Peirce qui postule que la production triadique de la signification est orientée vers l’action et que l’idée que nous nous faisons des choses n’est en fait que la somme des effets que nous concevons comme possibles à partir de ces choses

Il existe cependant une troisième voix, celle d’une catégorie de théoriciens qui lient la signification d’un mot ou d’une phrase à son usage. Tel est le cas notamment des philosophes du langage ordinaire comme Wittgenstein, Strawson, Austin, Searle, Wilson & Sperber, Habermas, etc.

Les interactions verbales ont été étudiées aussi dans le cadre de la grammaire fonctionnelle de Simon Dik et développée par bon nombre de linguistes fonctionnalistes dont Hengeveld, Mackenzie, Moutaouakil, Van der Auwera, Bolkestein, Butler, Givon, Vet, Hannay, etc. C’est une grammaire qui est pragmatiquement orientée et qui a formalisé l’étude des actes de langage.

C’est donc l’occasion de partager nos connaissances et de les enrichir à travers les différentes contributions qui alimenteront ce numéro dédié à la pragmatique.

Les axes de réflexion proposés :

- Analyse conversationnelle,

- Interaction verbale,

- Présupposition,

- Implicature,

- Actes de langage

- Philosophie du langage ordinaire

- Grammaire Fonctionnelle de Simon Dik

- Force illocutionnaire (Littérale Vs Impliquée)

*Les propositions d’article devront être originales. Les articles ne doivent pas être publiés ou proposés à d’autres revues.

*Les propositions d’article seront soumises à une double évaluation anonyme. Envoi des propositions d’articles : 31 octobre 2019

*Notification de l’évaluation aux auteurs : 15 décembre 2019

*Dépôt final des articles : 15 janvier 2020

Contact : i.nacer@uiz.ac.ma & chadli_elmostafa@yahoo.fr