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Thèse A. Perunovic. Archéologie de la confiance: prolégomènes d'une pensée défiante (dir. F. Noudelmann, Paris 8)

Thèse A. Perunovic. Archéologie de la confiance: prolégomènes d'une pensée défiante (dir. F. Noudelmann, Paris 8)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Andrea Perunovic)

Andrea Perunovic soutiendra sa thèse de doctorat intitulée:

Archéologie de la confiance: prolégomènes d'une pensée défiante

Sous la direction de François Noudelmann

Le 18 décembre 2018 à l'Université Paris 8 (Saint-Denis, France)

 

Tout au long de l’histoire de la philosophie, la notion de confiance apparaît régulièrement, cependant la place qu’elle y occupe est quasiment marginale. Méprisée par les uns, dénigrée par les autres, l’ampleurde l’impact que la confiance exerce sur bon nombre de concepts canoniques déterminants pour la condition humaine semble avoir échappé aux philosophes. D’autre part, l’opinion courante n’a pas manqué de s’emparer de la confiance, en faisant de celle-ci le fondement prétendument inébranlable de toute existence subjective et sociale. C’est donc dans la tension entre les divers discours philosophiques (mais aussi psychanalytiques, linguistiques et économiques) et l’opinion commune que l’objet de notre étude va se déployer. Dans les recherches qui suivent, nous tâcherons de redonner à la confiance la dignité d’un concept, pour pouvoir aussitôt la déconstruire en résistant ainsi à son emprise totalisante. Pour ce faire, nous allons approcher la confiance d’une manière spéculative, en menant une archéologie philosophique. On examinera ses archai, qui vont se dévoiler selon une double dialectique. Il s’agira en premier lieu d’un examen de la dialectique interne de la confiance, animée par les principes de substitutions et de jugements, qui fondent le sujet fiduciaire, et d’une exploration de la notion de valeur constituant le fondement total et fiduciaire de la société. La dialectique externe opposera ensuite la confiance à la méfiance, pour démontrer le mauvais infini de leur devenir fiduciaire. Une pensée défiante, instance tout autre, surviendra enfin, pour marquer la suspension d’une progression retombant perpétuellement dans les pièges de la confiance.