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Assia Djebar : une femmes, une écrivaine, plusieurs voix (Béjaia, DZ)

Assia Djebar : une femmes, une écrivaine, plusieurs voix (Béjaia, DZ)

Publié le par Romain Bionda (Source : Ourtirane Souhila)

Université A. Mira de Béjaia
Faculté des lettres et des langues

Le Département de français
Organise le 2et 3 mai  
Un colloque national
Intitulé

Assia Djebar : une femme, une écrivaine, plusieurs voix

Dans la lettre publiée dans Présence de femmes Assia Djebar met en lumière l’objectif de son écriture en ces termes : « j’écris contre la mort, j’écris contre l’oubli…j’écris dans l’espoir (dérisoire) de laisser une trace, une ombre, une griffure dans la poussière qui vole, dans le Sahara qui remonte….j’écris parce que l’enfermement des femmes, dans sa nouvelle manière 1980 (ou 90, ou 2000) est une mort lente, parce que l’isolement des femmes, analphabètes ou docteurs, est une mort lente, parce que la non-solidarité (présente) des femmes du monde arabe se fait dos tourné à un passé peut-être de silence, mais certainement pas d’entr’aide… »[1]. En effet, bien au-delà de son départ en 2015, une trace persiste, une ombre s’impose, une griffure se creuse avec une force indéniable. Il s’agit de son œuvre remarquable qui de 1957, date la parution de son premier roman La Soif, jusqu’à 2007, parution de son dernier roman Nulle part dans la maison de mon père, n’a cessé de se donner à lire sous forme d’une mise en écoute publique des voix féminines habituellement inaudibles parce que cantonnées, malgré elles, dans le domaine du privée, derrière les murs. Pour ce faire, avec ses romans et ses nouvelles, A. Djebar transgresse tous les interdis qui frappent la femme « au Maghreb entre autres », car écrire, explique Ch. Achour et S. Rezzoug, «  ne participe pas des rôles communément fixés à la femme, et (où) il semble signifier toujours, à quelque degré, la désertion d’un poste »[2]. versités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal) et d’Osnabrück (Allemagne). Avec une production aussi riche que complexe s’étalant sur près d’un demi-siècle et traduite dans plusieurs langues, A. Djebar s’impose, dès lors, dans l’univers littéraire universelle comme l’une des figures incontournables, voir même, l’une des « icones » de la littérature au féminin qui milite pour le droit des femmes. Au Maghreb, elle en serait  l’inspiratrice, souligne Ch. Achour qui affirme qu’ « il est remarquable […] que les femmes qui ont écrit après Djebar se réfèrent presque toutes à son œuvre comme ayant été une incitation libératrice pour leur propre écriture »[3] . En hommage à Assia Djebar, nous organisons ce colloque national dans lequel nous tenterons de cerner, ou du moins réfléchir  sur la particularité de son œuvre tant sur le plan thématique, esthétique que sémantique. Il est souhaité que les interventions s’inscrivent dans cette problématique qui peut se décliner en  axes divers s’articulant essentiellement autour du rapport de l’œuvre d’A. Djebar à :

la quête et/ou la construction identitaire ;  la lutte féministe ; la transgression des tabous religieux, moraux, sociaux ;  l’Histoire ; les mythes ; l’écriture postmoderne, l’art (peinture, cinéma, musique)

           La liste n’est pas limitative, nous attendons des intervenants de l’enrichir selon des approches pluridisciplinaires (narratologique, sémiotique, ethnocritique, mythocritique, thématique, analyse du discours, etc). Les modalités de participation sont les suivantes :

  • Les propositions de communication (200-300 mots)  sont à envoyer avant le 15 avril à l’adresse :

assiadjebarcolloque@yahoo.com

  • Les candidats recevront une réponse au plus tard le 22 avril.
  • La langue du colloque est le Français.

Comité scientifique

Pr.  Benachour Nedjma

Pr. Kasdali Assia

Pr. Ali Khodja Djamel

Pr. Abdoun Smail

Pr. Arezki abdenour

Dr. Ferchouli Fatima zahra

Dr. Maouche Salima

Dr. Ourtirane Souhila

Dr. Benslimane Radia

Dr. Ouchrif Lamia

Dr. Sakhri Sabrina

Dr. Benali Souad

Dr. Chouiten Lynda

Dr. Bektache Mourad

Dr. Sadi Nabil

Dr. Lanseur Sofiane
 

Comité d’organisation

Mme Fizia Mokhtari

Mr. Sidane Zahir

Mr.Benchabane lyazid

Mr. Medjdoub kamel

Mr.Dalil Slahdji

Mr.Serridj Fouad

Mme. Kaci Faiza

Mr. Lounis Lounis

Mr.Zouranene Tahar.
 

Invitée :

Mme Sebkhi Nadia, écrivaine et directrice du magazine littéraire L'ivrEscQ.
 

Organisatrice:

Dr. Ourtirane Souhila

Co-organisatrice :

Mme Benhaimi Loubna

 

[1] « Gestes acquis, gestes conquis », HIWAR , Alger, 1986.

[2] Diwan d’inquiétude et d’espoir, essais sur la littérature féminine algérienne, Alger, ENAG, 1991, p. 09.

[3] Achour, Christiane, Noûn : Algériennes dans l’écriture. Biarritz : Atlantica, 1998.