Essai
Nouvelle parution
C. Meyer-Plantureux, Antisémitisme et homophobie. Clichés en scène et à l’écran, XIXe–XXe s.

C. Meyer-Plantureux, Antisémitisme et homophobie. Clichés en scène et à l’écran, XIXe–XXe s.

Publié le par Université de Lausanne

Antisémitisme et homophobie. Clichés en scène et à l’écran, XIXe–XXe siècles

Chantal MEYER-PLANTUREUX

Préface de PASCAL ORY

CNRS éd.

Publication date : 14/02/2019

ISBN : 978-2-271-11801-1

 

Dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, le Juif et l’homosexuel sont les figures réprouvées d’une époque marquée par une crise de l’identité masculine. La défaite contre la Prusse a été vécue comme un drame national, une preuve de l’affaiblissement de la France et de la dégénérescence de la « race ». Les coupables sont vite désignés : l’« invasion juive » et la dépravation des moeurs.

Très rapidement et de manière massive, le théâtre puis le cinéma se font l’écho de cet antisémitisme et de cette homophobie. Ils mettent en scène des Juifs et des homosexuels présentés sous des dehors à la fois grotesques et répulsifs, en un jeu de correspondances qui éclaire puissamment les hantises liées à la sexualité, à la peur du mélange et au rejet de l’altérité.

De Renoir à Pagnol, de Sarah Bernhard à Sacha Guitry, des Goncourt à Gide, cette traversée du monde du spectacle est une véritable plongée au coeur de la société française de la fin du XIXe à la Seconde Guerre mondiale, qui fait de l’homme blanc, bourgeois, catholique et hétérosexuel, le pilier de la nation.

Chantal Meyer-Plantureux est professeur en arts du spectacle à l’université de Caen. Elle est l’auteur, entre autres de Les enfants de Shylock ou l’antisémitisme sur scène (2005), et de Romain Rolland : théâtre et engagement (2012).

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Dans le même sac", par Georges-Arthur Goldschmidt (2 juillet 2019)

Tout au long de l’histoire récente de l’Europe, l’antisémitisme a toujours côtoyé  l’homophobie et l’un était bien souvent le visage caché de l’autre. Ce qui est étonnant, c’est la fixité, l’immobilité et la monotonie des sempiternels clichés antisémites dont même le vocabulaire reste inchangé à travers les siècles. Le discours homophobe était souvent masqué et, en plus, discret. C’est ce que décrit avec précision la recherche de Chantal Meyer-Plantureux.