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Cycle "Un jour un conte": Les Trois Petits cochons dans leurs expansions hypertextuelles

Publié le par Marc Escola (Source : bochra charnay)

Cycle « Un jour un conte »

Les Trois Petits Cochons dans leurs expansions hypertextuelles

1ère journée d’étude, organisée par Bochra Charnay et Thierry Charnay

Université de Lille SHS Alithila

Lundi 4 février 2019

  

Les trois petits cochons est un des contes les plus célèbres, des plus appréciés des enfants, et des plus « hypertextualisés ». Il est publié pour la première fois par James Orchard Halliwell-Philips dans ses Nursery Rhymes and Nursery Tales, à Londres en 1843 (n° 55, p. 16, The Three Little Pigs). Dans la classification internationale, il correspond au conte type 124, « The Blowing the House In … », nommé en français par Marie-Louise Tenèze : « Le loup et les trois animaux dans leurs petites maisons »[1], ce qui dénote un changement de point de vue. Elle estime qu’il n’existe aucune attestation littéraire antérieure de ce conte, qui serait donc totalement issu de la tradition orale. Il semble avoir été traduit en français pour la première fois par Loys Brueyre dans ses Contes populaires de la Grande Bretagne, paru en 1875 chez Hachette[2]. Le succès du conte traditionnel est immense en France puisque M.-L. Tenèze n’en répertorie pas moins de 48 versions auxquelles il faut ajouter les variantes canadiennes, wallonnes et romandes.

Ce conte est d’autant plus célèbre qu’il a été très tôt la proie des dessins animés : Walt Disney en 1933, dans la série Silly Symphonies, produit Three Little Pigs sur l’air de « Qui craint le grand méchant loup… », puis une réécriture hybride avec Le Petit Chaperon rouge en 1934 : The Big Bad Wolf, il produit ensuite une autre reconfiguration en 1936 : Three Little Wolves. Sans compter le remake de propagande sorti fin 1941 : The Thrifty Pig (« Le cochon économe »), où le loup est un nazi, sur l’air déjà cité mais avec des paroles de circonstance.  Il existe depuis un grand nombre de versions en dessin animé disponibles notamment sur Youtube vues des millions de fois. Les albums ne se comptent plus non plus depuis Leonard Leslie Brooke en 1897 jusqu’à Claverie, Pennart ou Scieszka. Les pédagogues lui prodiguent encore toute leur attention puisqu’il sert de support pédagogique en Maternelle et à l’école élémentaire à tous les niveaux.

Les études porteront sur les reconfigurations hypertextuelles du conte, qu’il s’agisse d’adaptations cinématographiques, vidéoludiques, ou scripturales et iconiques. (y compris les albums et bandes dessinées). Il sera question, entre autres, de souligner la richesse et la diversité des représentations que peut prendre ce conte dans une culture donnée et de mettre en évidence les processus palimpsestes tels que la parodie, le travestissement et surtout la transvalorisation[1]  qui procèdent aux transformations sémantiques et axiologiques.

Modalités et calendrier

Les propositions (titre, résumé de 2000 caractères maximum, mots clés, et références bibliographiques) seront accompagnées d’une brève biobibliographie de 1500 caractères maximum comprenant statut, établissement et unité de recherche ainsi que les principales publications récentes.

Les articles (inédits) retenus par le comité scientifique feront l’objet d’une publication après expertise.

  • Les propositions sont à adresser avant le 1er décembre 2018  à :

litteraturejeunesselille3@gmail.com 

  • Les réponses seront communiquées avant le 20 décembre 2018.

 

[1] Gérard Genette, Palimpsestes, Points Seuil, 1982, p. 514.

[1] Marie-Louise Tenèze, Le conte populaire français, tome 3, Maisonneuve et Larose, 1976, p. 386.

[2] Loys Brueyre, Contes populaires de la Grande Bretagne, Paris, Hachette, 1875, p. 351-353.