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Appels à contributions
Langues, Cultures, Communication (L2C), Vol. 4, N° 2, 2020 :

Langues, Cultures, Communication (L2C), Vol. 4, N° 2, 2020 : "Discours contestataires et mouvements sociaux en Afrique et ailleurs "

Publié le par Université de Lausanne (Source : Université Mohammed 1er Oujda-Maroc)

Appel à contributions

Coordonné par Pr. Jaouad Serghini,

Université Mohammed  Premier

FLSH

Laboratoire : Langues, Cultures,  Communication

Revue : Langues, Cultures, Communication (L2C), Vol. 4, N° 2, 2020,

https://revues.imist.ma/index.php?journal=L2C

 

Discours contestataires

et mouvements sociaux en Afrique et ailleurs

 

PRÉSENTATION

Peut-on dire, aujourd’hui, que les mouvements sociaux, en Afrique et ailleurs, ont donné lieu à un discours particulier dont la visée demeure à peu près la même : dignité, justice, liberté, écoute, participation à la gestion de la cité, ...? L’Afrique est un exemple qui semble s’inscrire dans cette orientation : mettre en place des mécanismes qui rendent aux peuples leur souveraineté. C’est ainsi que, depuis 2010, on assiste, dans certains pays, à l’émergence de plusieurs mouvements contestataires portés essentiellement par les jeunes. Ces mouvements ont, d’ailleurs, des noms comme Y’en a marre (au Sénégal), Le Balai citoyen (au Burkina), Le mouvement du 20 Février (au Maroc), Kifaya (en Égypte), Filimbi (en République Démocratique du Congo), Le mouvement trop c’est trop (au Mali), et d’autres…

Les violentes crises qui secouent le monde -et l’Afrique particulièrement-  confortent l’idée d’un véritable durcissement des manières de penser le présent et d’entrevoir l’avenir. A une époque où la question de la gouvernance (qui a trait à plusieurs facteurs sociologiques, historiques, culturels et politiques), semble prendre de la prépondérance, l’objectif consiste à analyser les soubassements du discours contestataire permettant par la suite de comprendre les véritables raisons qui minent les sociétés africaines dans leur gestion de la chose publique.

Certes, les observateurs signalent que, depuis les années 1990, une « institutionnalisation » du vote et des élections, en Afrique notamment, semble se mettre en place. Les mouvements des jeunes génèrent ; alors, une dynamique conséquente dans les champs sociaux ; ils témoignent d’une conscience envers le fait politique à travers le déficit de confiance du citoyen à l’égard des processus électoraux. Aussi les lieux publics se sont-ils mis à transcender les frontières géographiques et étatiques ; ils sont devenus difficiles à contrôler aussi bien par les États que par les partis politiques et les médias traditionnels.

Que revendiquent ces mouvements ? L’éducation, l’accès aux ressources, la justice sociale, la liberté politique, l’égalité des chances, l’amélioration des conditions de vie, etc. En outre, ces revendications ne peuvent être détachées de ce qu’elles signifient comme contestations visant directement les modes de gouvernance adoptés par les dirigeants.

C’est ce tout qui est pris en charge par les mouvements sociaux qui, en utilisant des outils pour  transmettre, informer, diffuser…, deviennent des « témoins » d’appropriation des espaces publics. L’utilisation des médias, des réseaux sociaux, de la téléphonie mobile…, comme répertoires d’action collective, contribue largement à la montée de ces contestations en gagnant, à la fois, de l’importance et de la légitimité. En effet, ces réseaux sociaux constituent un atout considérable voire un puissant allié des jeunes dans les pays où la démocratie fait défaut. Ils constituent, donc, des supports pour un nouveau discours susceptible d’être visité par de nouvelles approches d’analyse.

De ce point de vue, le discours contestataire, tel qu’il est véhiculé par ces mouvements, serait producteur de « nouvelles significations » ; il semble transcender, sous l’étendard de la dissidence, de l’insatisfaction et de la déception, le discours normatif en ce sens qu’il propose de nouvelles conceptions des réalités sociales et des « alternatives » au discours de la doxa.

A travers ces actions collectives, peut-on interroger les différents aspects discursifs dont les particularités seraient productrices de nouvelles significations, de nouvelles « façons de voir » le monde selon de nouvelles bases politiques, sociales et culturelles ? Peut-être faudrait-il, aussi, retenir ce versant : ces mêmes réseaux sociaux peuvent, par ailleurs, être utilisés pour « détourner » les motivations des jeunes. Ils peuvent être transformés en une sorte d’« arme destructrice » de leur objectif : la démocratie. Autrement dit, la place que prennent ces nouveaux modes d’action politique, est-elle, en elle-même, un lieu d’émergence de tout un discours où les  questions essentielles portent sur les dynamiques que vivent certains pays d’Afrique et d’ailleurs ? Les contextes politiques actuels offriraient, ainsi, des champs d’analyses des formes de participation politique.

 

Quelques axes qui guideront cet appel à contributions :

-le discours contestataire à travers ses différentes stratégies communicatives (production et réception),

-les « profils » des acteurs des mouvements sociaux et des sujets du discours

-entre les formes classiques et les mouvements contestataires, continuité ou rupture ?

 

Calendrier :

31/07/219 : remise des articles par les auteur-e-s et soumission à expertise interne et externe au Comité de rédaction.

30/10/2019 : réponse du comité de rédaction.

Décembre 2019 : remise des articles acceptés (revus et mis en forme par les auteur-e-s).

- Publication prévue : 1er semestre 2020 (version papier et version électronique/IMIST).

Contact : jaouadserghini@yahoo.fr

 

Le Comité de rédaction de la Revue : L2C
FLSH, UMP-Oujda