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Appels à contributions
« Found in (Mis)Translation » : les impondérables de la (mé)traduction,  revue Quaderna, 4

« Found in (Mis)Translation » : les impondérables de la (mé)traduction, revue Quaderna, 4

Publié le par Vincent Ferré (Source : Dirk Weissmann)

Appel à contributions pour le n°4 de la revue Quaderna

« Found in (Mis)Translation » : les impondérables de la (mé)traduction

sous la direction de Sylvie Le Moël et Dirk Weissmann

Le quatrième numéro de la revue transdisciplinaire et multilingue Quaderna portera sur le thème « ‘Found in (Mis)Translation’ : les impondérables de la (mé)traduction ». Nous invitons tous les chercheurs intéressés par le sujet à envoyer leurs propositions aux responsables de ce numéro à paraître courant 2018. Les contributions peuvent provenir des différents champs disciplinaires (littérature, civilisation/histoire, philosophie/histoire des idées, linguistique/didactique) et linguistiques (français, anglais, allemand, espagnol, italien) couverts par la revue ; elles peuvent être rédigées, au choix, dans l’une des langues susmentionnées.

 

Argument

Selon sa définition convenue, consignée dans les dictionnaires, le terme de « mistranslation » désigne tout simplement une traduction erronée, une « faute » de traduction. Toutefois, en suivant l’idée d’une possible productivité de l’erreur, une partie de la traductologie contemporaine a conféré un sens moins restrictif à ce concept pour interroger la limite séparant la « bonne » de la « mauvaise » traduction. Ces approches s’intéressent, d’une part, à la subjectivité du traducteur, à la traduction comme acte interprétatif, voire créatif, en mettant en cause la vision manichéenne qui sous-tend le préfixe « mis- ». D’autre part, ces recherches analysent les effets (im)prévus que certaines traductions « actives » ont pu avoir dans l’histoire, en soulignant la dimension performative de celles-ci. En effet, quelle que soit la manière dont on évalue une (mé)traduction donnée, ses répercussions sur l’histoire politique, intellectuelle, littéraire peuvent être spectaculaires. À titre d’exemple, on pourrait citer le cas de la Dépêche d’Ems de 1871, dont la traduction est inséparable du déclenchement de la Guerre franco-prussienne, ou bien l’usage créateur que Borges fait de la « métraduction », à partir des années 1920, dans le contexte de la fondation d’une tradition littéraire argentine. D’autres exemples, comme la réception internationale du terme de « littérature mineure » forgé d’après Kafka, pourraient compléter cet aperçu de la problématique que notre numéro thématique vise à approfondir.

 

Axes envisagés

En suivant ce cadrage, l’étude de la problématique des « mis-translations » pourrait se faire selon plusieurs axes dont voici une sélection :

Approches littéraires :

- la polysémie du texte littéraire et la subjectivité du traducteur 

- fidèle/infidèle : le dilemme du traducteur littéraire

- la réception des « mistranslations » et la constitution des traditions interprétatives

Histoire des idées/philosophie :

- la « mistranslation » et l’histoire des concepts

- traduction et contre-traduction en philosophie/histoire des idées

- peut-on (mé)traduire les textes sacrés ?

Civilisation/histoire :

- performativité et impact social de la traduction

- la traduction comme action et manipulation politique

- la métraduction et les conflits guerriers

Linguistique/didactique :

- traduction et créativité 

- la problématique de l’erreur en traduction

- la définition de la « mistranslation » en fonction des genres textuels

 

La sélection des contributions se déroulera en deux étapes : dans un premier temps, nous vous invitons à nous transmettre un projet d’article sous forme de résumé d’environ 300 mots accompagné d’une brève notice bio-bibliographique ; après la pré-sélection des propositions en fonction de leur intérêt, de leur qualité et de l’équilibre général du numéro envisagé, nous inviterons les chercheurs retenus à nous envoyer leurs contributions intégrales, lesquelles seront soumises à une double évaluation à l’aveugle (peer-reviewing).

 

Calendrier

- avant le 1er juin 2017 : envoi des propositions sous forme de résumés

- avant le 1er juillet 2017 : pré-sélection des propositions par le comité de rédaction de la revue

- avant le 1er janvier 2018 : envoi des textes achevés (autour de 40000 signes/6000 mots)

- avant le 1er juin 2018 : peer-reviewing/validation des contributions et préparation à la publication 

Les propositions d’une page maximum incluant une brève notice biobibliographique sont à envoyer à sylvie.lemoel@u-pec.fr et weissmann@u-pec.fr (rappel de la date-limite : 1er juin 2017)