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Marcel Reich-Ranicki – une critique littéraire populaire ? (Germanica, n° 65/2019)

Marcel Reich-Ranicki – une critique littéraire populaire ? (Germanica, n° 65/2019)

Publié le par Romain Bionda (Source : Bénédicte Terrisse)

Germanica n° 65/2019
Marcel Reich-Ranicki – une critique littéraire populaire ?

Appel à contributions

 

- Pop ? 
- Tout ce qui est populaire. Tout ce qui est populaire et qui est aussi bon que l’Eroica de Beethoven – par exemple.
- Je vis qu’il réfléchissait, se demandant si la description lui correspondait, et je vis qu’il le vit – ce que je vis, naturellement – et il vit que je le vis.

C’est ainsi que Maxim Biller relate une conversation qu’il mena avec Marcel Reich-Ranicki en 1984 dans la rédaction de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, où il était venu lui proposer une interview pour la revue Elaste, que le critique ne connaissait pas. Biller venait d’expliquer que, parmi ceux qui avaient fondé il y a peu cette rédaction, aucun n’avait plus de vingt-cinq ans et qu’il s’agissait d’un magazine sur la « mode, le sexe et la pop[1] ».

Membre du groupe 47, ayant collaboré à de grands journaux, travaillé pour la radio et la télévision, ayant dirigé les pages littéraires de la FAZ (1973-1988), participé à l’émission télévisée de critique littéraire Literarisches Kaffeehaus (1964-1967), puis mené le Literarisches Quartett (1988-2001), Marcel Reich-Ranicki (1920-2013) a, comme aucun autre, façonné l’image du critique littéraire en République Fédérale d’Allemagne. C’est au plus tard en 1995, après sa confrontation très médiatisée avec Günter Grass au sujet de son roman Ein weites Feld, qu’il devint le critique le plus célèbre de la République fédérale[2].

Lors d’un entretien avec Joachim Kaiser, Marcel Reich-Ranicki souligne que la critique littéraire est un phénomène qui dérive de la presse : « C’est un mélange de discours journalistique et littéraire[3]. » Pourtant, les chercheurs en littérature, mais aussi les écrivains lui ont souvent reproché ses critères d’évaluation triviaux, ses jugements à la fois tranchés et subjectifs, aboutissant au verdict « bon » ou « mauvais livre[4] ». Sa critique serait « antiintellectuelle, sentimentale, naïvement centrée sur le contenu, tendant à la confession, prompte à juger et à condamner, inébranlablement attachée à un schéma simple et figé[5]. » Les réserves émises par de nombreux universitaires contrastent néanmoins étonnamment avec l’évident impact de son activité de critique sur le plus grand nombre.

Avec le Literarisches Quartett, Marcel Reich-Ranicki a réussi à toucher un public qui va bien au-delà des lecteurs classiques des pages littéraires des journaux et autres amateurs de littérature ; son émission a exercé une influence non négligeable sur les comportements de lecture des spectateurs, comme semblent le montrer les chiffres de vente des livres commentés dans son émission[6]. Critique et journaliste télégénique ayant consacré sa vie entière à la transmission de la littérature, Marcel Reich-Ranicki incarne une critique littéraire que l’on peut désigner comme « populaire », dans les différentes acceptions du terme[7]. C’est cette forme de critique, mais aussi d’écriture de l’histoire littéraire et de transmission de la littérature que ce numéro de Germanica entend saisir, analyser et interroger avec les instruments des sciences humaines. Décrire sa pratique de la critique littéraire du point de vue des mécanismes de personnalisation et d’ « émotionalisation » suffit-il vraiment à en faire le tour ? Quelles conceptions du canon littéraire a-t-il défendues[8]? Dans quelle tradition se tient par exemple la conception pragmatique de la littérature comme refuge, thérapie ou aide à vivre qui, depuis l’expérience du ghetto de Varsovie qu’il relate dans son autobiographie Mein Leben (1999), semble fonder maints critères d’évaluation de cet autodidacte malgré lui[9]?

Parallèlement à une description des mécanismes grâce auxquels Marcel Reich-Ranicki est parvenu à rapprocher livres et lecteurs, ce numéro livrera une analyse de la contribution du critique à la formation d’un espace public littéraire en RFA et dans l’Allemagne d’après la Chute du mur.

 

Les articles pourront porter sur :

- L’analyse formelle de la critique littéraire écrite pratiquée par Marcel Reich-Ranicki : quels instruments rhétoriques, quels usages de la polémique et de l’émotion pour quelle efficacité ? Quel style ?

- L’analyse de la critique littéraire télévisuelle pratiquée par Marcel Reich-Ranicki : quel langage corporel et quelle gestuelle ? Quel lien entre le contenu du propos et le tempérament du critique ? Est-il possible de décrire un éthos du critique ? Effet et appropriation des contraintes médiatiques sur la critique ?

- L’analyse d’une trajectoire à succès, de la position dans le champ littéraire ou dans le paysage de la presse allemande de Marcel Reich-Ranicki ; une sociologie d’intellectuel à l’exemple de Marcel Reich-Ranicki est-elle possible ?

- Marcel Reich-Ranicki anthologiste (instigateur de la Frankfurter Anthologie) ; Marcel Reich-Ranicki et la poésie

- Marcel Reich-Ranicki en interview ; Marcel Reich-Ranicki et le genre de l’interview

- Le canon de Marcel Reich-Ranicki : Marcel Reich-Ranicki et la littérature non contemporaine ; Marcel Reich-Ranicki pédagogue et passeur de littérature. Marcel Reich-Ranicki et la littérature étrangère.

- L’analyse du concept de littérature de Marcel Reich-Ranicki et de ses critères d’évaluation ; son rapport au biographique et à la notion d’ « auteur », à la notion de « divertissement »

- L’histoire de la réception de la critique littéraire de Marcel Reich-Ranicki ; histoire et formes de la critique de la critique de Marcel Reich-Ranicki (Peter Handke, Martin Walser, Franz Josef Czernin…). Marcel Reich-Ranicki et les écrivains. Marcel Reich-Ranicki et les universitaires.

- Le rapport entre critique littéraire et société : l’héritage du groupe 47, les positions prises par Marcel Reich-Ranicki dans les débats de son époque, par rapport à la littérature de RDA, à la réunification. Y-a-t-il un Marcel Reich-Ranicki politique ? Quel rapport entre la critique littéraire et la démocratie en RFA ?

 

Une bibliographie exhaustive est consultable en ligne sur http://m-reich-ranicki.de/index.php?content=http://m-reich-ranicki.de/content_themen_literaturkritik_arbeitsstelle.htm

 

Les propositions de contribution en allemand ou en français, sous forme d’un résumé d’environ 15 lignes accompagné d’une notice biobibliographique, sont à envoyer à Stephanie Baumann et Bénédicte Terrisse pour le 30 septembre 2018 au plus tard (stephanie.baumann@univ-valenciennes.fr / benedicte.terrisse@univ-nantes.fr/).

La publication du numéro est prévue pour décembre 2019 et les manuscrits (entre 35 000 et 40 000 signes) devront parvenir à la rédaction au plus tard le 1er juin 2019.

 

 

Germanica n° 65/2019

Marcel Reich-Ranicki – Populäre Literaturkritik?

Call for Paper

 

Stephanie Baumann

Bénédicte Terrisse

 

- „Pop ?

- Alles was populär ist. Alles was populär und so gut ist wie die Eroica von Beethoven – zum Beispiel.

Ich sah, dass er überlegte, ob die Beschreibung auch auf ihn passte, und er sah, dass ich es sah, und das sah ich natürlich, und er sah, dass ich es sah.”

 

So beschreibt Maxim Biller ein Gespräch, das er 1984 mit Marcel Reich-Ranicki in der Redaktion der Frankfurter Allgemeinen Zeitung führte, wo er ihm ein Interview mit der Zeitschrift Elaste vorschlug, die Reich-Ranicki vollkommen unbekannt war. Biller hatte erklärt, die Redaktion sei gerade erst gegründet worden, keiner von ihnen über 25 und dass es in dem Magazin um „Mode, Sex und Pop“ gehe.[10]

Wie kein zweiter hat Marcel Reich-Ranicki (1920-2013) als Mitglied der Gruppe 47, als Mitarbeiter großer Zeitungen, im Rundfunk, im Fernsehen, als Literaturchef der Frankfurter Allgemeinen (1973-1988), im Literarischen Kaffeehaus (1964-1967) und im Literarischen Quartett (1988-2001) das Bild des Literaturkritikers in der Bundesrepublik geprägt. Spätestens nach der stark mediatisierten Auseinandersetzung mit Günter Grass über dessen Roman Ein weites Feld (1995) avancierte er zum bekanntesten deutschen Kritiker.[11] In einem Gespräch mit Joachim Kaiser betont Reich-Ranicki, dass die Literaturkritik ursprünglich eine Begleiterscheinung der Presse sei: „Sie ist eine Mischung aus Journalistik und Wissenschaft.“ [12] Oft wurden ihm seitens dieser Wissenschaft, aber auch von Schriftstellern triviale Beurteilungsmaßstäbe vorgeworfen, sein ebenso richterliches wie subjektives Urteil, „gutes“ oder „schlechtes“ Buch.[13] Reich-Ranickis Kritik sei „antiintellektuell, sentimental, naiv inhaltlich gepolt, bekenntnisfreudig, urteils- und verurteilungsbereit, einem festen und schlichten Schema unerschütterlich treu verpflichtet“.[14] Ist jedoch nicht vielmehr zu fragen, worin die Wirkung seiner Kritiken begründet liegt, kontrastiert die Reserviertheit mancher Literaturwissenschaftler doch mit der offensichtlichen Breitenwirksamkeit seines Schaffens?

Mit dem Literarischen Quartett ist es Reich-Ranicki gelungen, ein Publikum zu erreichen, das über die klassischen Feuilletonleser und Literaturliebhaber weit hinausgeht; er beeinflusste das Leseverhalten der Zuschauer, wie sich an den Verkaufszahlen der im Quartett besprochenen Bücher ablesen lässt.[15] Als telegener Kritiker und Journalist, der sein Leben der Literaturvermittlung widmete, verkörpert Reich-Ranicki eine Literaturkritik, die man (in den unterschiedlichen Bedeutungen des Wortes) als „populär“ bezeichnen kann.[16] Diese Form der Kritik, aber auch Reich-Ranickis Literaturgeschichtsschreibung und Literaturvermittlung sind Gegenstand der geplanten Ausgabe von Germanica. Ist die literaturkritische Praxis von Reich-Ranicki mit den Mechanismen von „Personalisierung“ und „Emotionalisierung“ tatsächlich erschöpfend beschrieben? Für welchen literarischen Kanon tritt er ein?[17] In welcher Tradition steht seine Vorstellung von Literatur als Zufluchtsort, Therapie oder Lebenshilfe, die er unter Verweis auf seine Erfahrung im Warschauer Ghetto verteidigt – und inwiefern beeinflusst dieser Literaturbegriff die Praxis dieses unfreiwilligen Autodidakten?[18]

Neben einer möglichst genauen Beschreibung jener Mittel, dank derer es ihm gelang, Bücher und Leser zusammen zu bringen, soll untersucht werden, worin Marcel Reich-Ranickis Beitrag zur Herausbildung einer literarischen Öffentlichkeit in der Bundesrepublik und im Deutschland der Nachwendezeit besteht.

 

Beiträge zu folgenden (und anderen) Themen sind erwünscht:

 

- Analyse der schriftlichen Literaturkritik von Marcel Reich-Ranicki: rhetorische Mittel, Polemik und Gefühle, Stil, Wirksamkeit

- Analyse der Fernsehkritik: über den Einsatz von Körpersprache, Mimik und Gestik. Über den Zusammenhang von Inhalt und Temperament des Kritikers. Lässt sich ein bestimmtes Ethos des Kritikers beschreiben? Wirkung und Aneignung medialer Zwänge auf und durch die Kritik.

- Analyse des Werdegangs, Reich-Ranickis Position im literarischen Feld bzw. in der bundesdeutschen Presselandschaft. Betrachtung des Kritikers aus dem Blickwinkel der Intellektuellensoziologie.

- Marcel Reich-Ranicki als Initiator der Frankfurter Anthologie. Marcel Reich-Ranicki und die Dichtung.

- Marcel Reich-Ranicki im Interview. Marcel Reich-Ranicki und das Genre des Interviews.

- Zum Kanon: Marcel Reich-Ranicki und nicht-zeitgenössische Literatur. Marcel Reich-Ranicki als Pädagoge und Literaturvermittler. Marcel Reich-Ranicki und die Weltliteratur.

- Analyse des Literaturbegriffs und Reich-Ranickis Beurteilungskriterien. Reich-Ranickis Verhältnis zum Biographischen, zum „Autor“, zur „Unterhaltung“.

- Zur Rezeption von Reich-Ranickis Literaturkritik. Geschichte und Formen der Kritik an Reich-Ranickis Kritik (Peter Handke, Martin Walser, Franz Josef Czernin…). Reich-Ranicki und die Schriftsteller, Reich-Ranicki und die Literaturwissenschaft.

- Zum Verhältnis von Literaturkritik und Gesellschaft: über das Erbe der Gruppe 47, über Stellungnahmen von Marcel Reich-Ranicki in verschiedenen Debatten seiner Zeit, über seine Haltung zur DDR-Literatur. Gibt es einen politischen Reich-Ranicki? Zu den Beziehungen zwischen Literaturkritik und der bundesdeutschen Demokratie.

 

Vorschläge zu Beiträgen in deutscher oder französischer Sprache (15 Zeilen) sollten bis zum 30. September 2018 an Stephanie Baumann und Bénédicte Terrisse geschickt werden:

(stephanie.baumann@univ-valenciennes.fr/ benedicte.terrisse@univ-nantes.fr).

Die Ausgabe von Germanica erscheint im Dezember 2019 und die Manuskripte (35 000 - 40 000 Zeichen) sollten der Redaktion spätestens bis zum 1. Juni 2019 zukommen.

 

 

Eine ausführliche Bibliographie findet sich auf der Seite der Arbeitsstelle Marcel Reich-Ranicki für Literaturkritik in Deutschland.

http://m-reich-ranicki.de/index.php?content=http://m-reich ranicki.de/content_themen_literaturkritik_arbeitsstelle.htm

 

 

[1] Maxim Biller, Der gebrauchte Jude. Selbstportrait,  Kiepenheuer & Witsch, Köln, 2009, p. 80.

[2] Matthias Beilein, “Wendejahre und Digitalisierung: Der Literaturbetrieb im Jahr 1995”, in Heribert Tommek, Matteo Galli und Achim Geisenhanslüke (Hrsg.), Wendejahr 1995, Berlin/ Boston, De Gruyter, 2015, p. 105.

[3] Marcel Reich-Ranicki, Kritik als Beruf. Drei Gespräche, ein kritisches Intermezzo, ein Gespräch, S. Fischer Verlag, Frankfurt 2002, p. 44.

[4] Vgl. dazu Nicole Kaminski, Literaturkritik ohne Sprachkritik? Theodor Fontane, Alfred Kerr, Karlheinz Deschner, Marcel Reich-Ranicki und Kollegen, Peter Lang Verlag, Frankfurt am Main 2015, p. 175-187.

[5] Jochen Hörisch, „Literatur und Literaturkritik. Worum geht es eigentlich im Streit zwischen Martin Walser und Marcel Reich-Ranicki?“, in : Harald Hillgärtner/Thomas Küller (Hg.) Medien und Ästhetik: Festschrift für Burkhard Lindner, transcript Verlag, Bielefeld 2003, S. 149-166, ici p. 165.

[6] Rainer Hartmann, Literaturkritik im literaturfernen Medium Fernsehen. Literaturvermittlung im Spannungsfeld zwischen kritischem Anspruch und TV-Realität am Beispiel des “Literarischen Quartetts” mit Marcel Reich-Ranicki, Verlag LiteraturWissenschaft.de, Marburg 2011, p. 86-87.

[7] Cf. Olivier Agard, Christian Helmreich, Hélène Vinckel-Roisin, « Einleitung », in Das Populäre. Untersuchungen zu Interaktionen und Differenzierungsstrategien in Literatur, Kultur und Sprache, V&R Unipress, Göttingen 2011, p. 11-33.

[8] Pour une confrontation avec les fondements théoriques implicites de l’œuvre de critique de Marcel Reich-Ranicki, cf. Franz Josef Czernin, Marcel Reich-Ranicki. Eine Kritik, Steidel, Göttingen 1995.

[9] Hartmann, Literaturkritik, p. 72.

[10] Maxim Biller, Der gebrauchte Jude. Selbstportrait, Kiepenheuer & Witsch, Köln, 2009, S. 80.

[11] Matthias Beilein, “Wendejahre und Digitalisierung: Der Literaturbetrieb im Jahr 1995”, in Heribert Tommek/ Matteo Galli/ Achim Geisenhanslüke (Hrsg.), Wendejahr 1995, Berlin/ Boston, De Gruyter, 2015, p. 105.

[12] Marcel Reich-Ranicki, Kritik als Beruf. Drei Gespräche, ein kritisches Intermezzo, ein Gespräch, S. Fischer Verlag, Frankfurt 2002, S. 44.

[13] Vgl. dazu Nicole Kaminski, Literaturkritik ohne Sprachkritik? Theodor Fontane, Alfred Kerr, Karlheinz Deschner, Marcel Reich-Ranicki und Kollegen, Peter Lang Verlag, Frankfurt a.M. 2015, S. 175-187.

[14] Jochen Hörisch, „Literatur und Literaturkritik. Worum geht es eigentlich im Streit zwischen Martin Walser und Marcel Reich-Ranicki ?“, in Harald Hillgärtner/ Thomas Küller (Hg.), Medien und Ästhetik. Festschrift für Burkhard Lindner, transcript Verlag, Bielefeld 2003, S. 149-166, hier S. 165.

[15] Rainer Hartmann, Literaturkritik im literaturfernen Medium Fernsehen. Literaturvermittlung im Spannungsfeld zwischen kritischem Anspruch und TV-Realität am Beispiel des “Literarischen Quartetts” mit Marcel Reich-Ranicki, Verlag LiteraturWissenschaft.de, Marburg 2011, S. 86-87.

[16] Vgl. dazu Olivier Agard/ Christian Helmreich/ Hélène Vinckel-Roisin, « Einleitung », in Das Populäre. Untersuchungen zu Interaktionen und Differenzierungsstrategien in Literatur, Kultur und Sprache, V&R Unipress, Göttingen 2011, S. 11-33.

[17] Vgl. Franz Josef Czernin, Marcel Reich-Ranicki. Eine Kritik, Steidel, Göttingen 1995.

[18] Hartmann, Literaturkritik, S. 72.