Quatre essais sur la traduction
Jean François Billeter
Allia, Paris
7 €
144 pages
ISBN: 979-10-304-0985-7
PRÉSENTATION
“Je suis un tenant de ce que j'appellerai le 'principe de difficulté' : mieux vaut être averti de la difficulté d'une tâche et la trouver facile que de la juger facile et d'échouer faute d'en avoir compris les difficultés. Peut-être le cas du chinois a-t-il quelque chose d'exemplaire de ce point de vue parce qu'il exige une conscience plus aiguë des problèmes à résoudre, et présente-t-il de ce fait un certain intérêt pour les non sinologues.”
Un sinologue parle de ce qu'il fait lorsqu'il traduit du chinois classique en français. Ces deux langues sont si différentes que le passage de l'une à l'autre exige une conscience particulièrement aiguë de ce que c'est que traduire. Ce passage représente un cas d'école et par conséquent revêt aussi de l'intérêt pour les non sinologues. Ils verront le sinologue au travail, car c'est à eux que Jean François Billerer s'adresse autant qu'à ses collègues. Ils découvriront quelques-unes des propriétés remarquables de la langue chinoise classique et, par contraste, certains traits propres au français. Ils découvriront surtout quelques très beaux textes chinois anciens, poèmes ou fragments philosophiques. Dans ces quatre essais, qui sont d'une clarté lumineuse, l'auteur fait aussi quelques propositions sur le perfectionnement de l'art de traduire du chinois – ou de toute autre langue.
L'AUTEUR
Après avoir été professeur d'études chinoises à Genève, Jean François Billeter a quitté l'université pour se consacrer à ses propres travaux. Dans ses études sur certains textes remarquables de Tchouang-tseu, philosophe du 3e siècle avant notre ère, et sur l'art chinois de l'écriture, autrement dit la calligraphie, il allie la plus grande rigueur sinologique au souci constant de se faire comprendre des lecteurs non sinologues, à la fois par la clarté de l'expression et par la richesse des références à des éléments de l'héritage occidental, ou simplement à l'expérience commune. Il esquisse une vision critique de l'histoire passée et présente dans Chine trois fois muette et dénonce un faux rapport à la Chine dans Contre François Jullien.