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Scientificité et pratiques théâtrales (Paris 8)

Scientificité et pratiques théâtrales (Paris 8)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Hanna Lasserre)

Journées d'études - Scientificité et pratiques théâtrales

Université Paris 8

17-18 décembre 2018

 

Comment une création peut-elle produire des savoirs, et de ce fait prendre une valeur scientifique et inversement, comment les connaissances scientifiques et la recherche peuvent-elles irriguer les pratiques théâtrales contemporaines ?

Aujourd’hui, on voit de plus en plus de metteurs en scène s’entourer de chercheurs pour nourrir leurs créations. Souvent ce sont des scientifiques issus des sciences sociales et humaines tel que Joël Pommerat avec l’historien Guillaume Mazeau pour la pièce « Ça ira – Fin de Louis » mais l’investissement des sciences dures pour élaborer un spectacle se pratique également. On voit en Angleterre, par exemple, se développer les science plays dont Tom Stoppard est l’un des précurseurs avec ses pièces Hapgood (1988) et Arcadia (1993).

En regard de ces démarches, la pratique théâtrale comme espace d’expérimentation de la recherche-action prend une place importante au sein des universités, naturellement dans sa propre discipline,  avec les thèses-création qui sont de plus en plus nombreuses en études théâtrales, mais aussi, au croisement de diverses disciplines scientifiques (sociologie, cognitivisme, neuro-sciences, anthropologie etc…).

Avec ces journées, nous explorerons la spécificité de la pratique théâtrale et son rapport à la scientificité. C’est, en effet, une pratique qui offre une physicalité, une corporalité à la recherche qui s’élabore de manière collective et partagée (entre collaborateurs et avec le public) avec cette caractéristique propre au théâtre qui est de divertir, comme le rappelle B. Brecht : « Le théâtre à l’ère scientifique est capable de faire de la dialectique une jouissance. Les surprises du développement logique ou par bonds, de l’instabilité de tout état de choses, le piquant des aspects contradictoires, etc., ce sont là des réjouissances liées à la vitalité des hommes, des choses et des procès, et elles intensifient l’art de vivre tout autant que la joie de vivre. »[1]

Cette thématique sera abordée par différents axes :

Historique Science dure et création – expérimentations au sein de la création Sciences et dramaturgie – nourrir la création Les enjeux de la thèse-création et de la recherche-action à l’université

Les propositions (titre et résumé : 400 mots) accompagnées d’une brève bio-bibliographie de l’auteur sont à envoyer avant le 20 octobre 2018 à Hanna Lasserre hannlasserre@hotmail.com

 

[1]B. Brecht, Petit Organon pour le théâtre, éd. L’Arche, Paris, 1978, p. 105