Les études littéraires aujourd'hui ? Enjeux et atouts d'une indiscipline (Université d'été de LEA! – Lire en Europe aujourd'hui et de l'Association portugaise des études françaises) (Braga, PT)

L’APEF (Association Portugaise d’Études Françaises) et le Groupe de Recherches international LEA ! Lire en Europe Aujourd’hui organisent leur deuxième université d’été, en collaboration avec le CEHUM – Université du Minho.
Pour cette deuxième rencontre, on se propose de revenir, après d’autres débats qui ont eu lieu, et dont on tentera, entre autres, une sorte de synthèse, à la question de l’utilité des études littéraires. Quand on s’occupe des textes, des livres, sur papier, sur écran, car nous vivons aussi actuellement l’avènement des humanités numériques, à quoi bon ? Cela sert à quoi, ce type d’attention, ce genre d’activité, ces longs séjours en bibliothèque, en médiathèque ? Quelle finalité ? Quels bénéfices ? Pour le dire avec Montaigne : de quoi voulons-nous, allons-nous « traiter » ?
Notre hypothèse se résume par un jeu de mots, mais qui n’en est pas vraiment un. La critique littéraire est-elle une « discipline » ? Ajoutons une syllabe et faisons « trembler » le sens du mot comme l’a proposé naguère Yves Citton. Les études littéraires sont entrées de nos jours dans un moment d’indisciplinarité généralisée (Citton, 2010). C’est ce qui les menace, diront  certaines. Pour nous, c’est surtout un défi et une vraie chance. L’interdisciplinarité vécue comme une indiscipline heureuse et féconde, n’est-elle pas pour le chercheur en littérature en cette deuxième décennie du vingt-et-unième siècle un venir? Pensons à l’éclat du narratif sous toutes ses formes, au storytelling, aux fictions transfuges (Saint-Gélais, 2011), à leur logique « sérielle » (Letourneux, 2017), aux avatars de la culture médiatique (Besson, 2016). Prenons en compte, aussi, le dialogue avec d’autres domaines, comme la médecine, le droit ou les mathématiques (Petitot, 1985, 1992 ; Ceserani, 2011, Charon, 2006). Interrogeons enfin le champ culturel dans son ensemble, les relations entre littérature, culture et mondialisation (Fraisse, 2012) par rapport aux questions de la langue (Calvet 2002, Hagège, 2012) et de la valeur (Jouve, 2010).
En un mot, l’objectif est de démontrer en mettant le champ des « disciplines » sens dessus dessous, que la littérature et les études littéraires représentent une richesse pour les lecteurs, pour les chercheurs (tout lecteur n’est-il pas, parce qu’il lit, un chercheur ?), que cette richesse doit être signalée et valorisée par des lecteurs-chercheurs heureusement « indisciplinés ». Avec la part de créativité qui est la nôtre, nous allons discuter ensemble, à la fois grâce à une réflexion théorique et à des travaux pratiques, de notre avenir.

PROGRAMME
8 juillet 2019
11:30 : Accueil des participants
13:00 : Déjeuner
14:00 : Ouverture, par Cristina ÁLVARES, Maria CABRAL, Rosário GIRÃO et Franc SCHUEREWEGEN
14:30 : « Exodisciplines », par Michel PIERSSENS (U. Montréal)

9 juillet 2019
09:30-12:30 : « Pour une littérature comparée indisiplinée », par Franc SCHUEREWEGEN (U. Anvers) et Karen HADDAD (U. Paris Nanterre)
14:30-17:30 : « L'indisiplinarité du récit », par Isabelle GALICHON (U. Bordeaux Montaigne) et Luísa MALATO (U. Porto)

10 juillet 2019
09:30-12:30 : « Statut et enjeux de l’émotiondans la lecture des fictions narratives », par Vincent JOUVE (U. Reims) et Maria CABRAL (U. Lisboa)
14:00 (au Monastère de Tibães) : « Déterritorialiser la littérature : herméneutique et mondialisation », par Carlos CARRETO (U. Nova de Lisboa)

11 juillet 2019
09:30-12:30 : « Parcours indisciplinés en histoire littéraire : deux paradigmes sériels en confrontation ? », par Paul ARON (U. libre de Bruxelles) et José DE ALMEIDA (U. Porto)
14:00-17:00 : « Au-delà du texte - dialogue sur la traduction », par Anikó ÁDÁM (U. Budapest) et Dominique FARIA (U. ACORES)

12 juillet 2019
09:30-12:30 : « Lire les textes dramatiques : entre théâtre et littérature », par Romain BIONDA (U. Lausanne) et Ana Clara SANTOS (U. Algarve)
14:00 : Bilan et clôture

Coordination
Maria de Jesus Cabral (Un. Lisboa), Franc Schuerewegen (Un. Anvers), Cristina Álvares (Un. Minho)

Organisation
José Domingues de Almeida (Un. Porto)
Cristina Álvares (Un. Minho)
Ana Maria Alves (IP. Bragança)
Maria de Jesus Cabral (Un. Lisboa)
João da Costa Domingues (Un. Coimbra)
Dominique Faria (Un. Açores)
Maria do Rosário Girão (Un. Minho)
Ana Isabel Moniz (Un. Madeira)
Ana Clara Santos (Un. Algarve)
Franc Schuerewegen (Un. Anvers)
Maria da Conceição Varela (Un. Minho)

Comité scientifique
José Domingues de Almeida (Un. Porto)
Cristina Álvares (Un. Minho)
Ana Maria Alves (IP. Bragança)
Graciete Besse (Un. Paris IV)
Helena Buescu (Un. Lisboa)
Maria de Jesus Cabral (Un. Lisboa)
Carlos Carreto (Un. Nova de Lisboa)
Cristina Robalo Cordeiro (Un. Coimbra)
Ana Paula Coutinho (Un. Porto)
João da Costa Domingues (Un. Coimbra)
Dominique Faria (Un. Açores)
Isabel Fernandes (Un. Lisboa)
Luís Carlos Pimenta Gonçalves (Un. Aberta)
Karen Haddad (Un. Paris-Ouest Nanterre)
Maria Hermínia Amado Laurel (Un. Aveiro)
Ana Gabriela Macedo (Un. Minho)
Maria Luísa Malato (Un. Porto)
Ana Isabel Moniz (Un. Madeira)
Anabela Oliveira (Un. Trás-os-Montes e Alto Douro)
Carlos Reis (Un. Coimbra)
Ana Clara Santos (Un. Algarve)
Franc Schuerewegen (Un. Anvers)
Maria Alzira Seixo (Un. Lisboa)