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Les Lectures du CRP19 : Le Corricolo d'Alexandre Dumas (Paris 3)

Les Lectures du CRP19 : Le Corricolo d'Alexandre Dumas (Paris 3)

Publié le par Marc Escola (Source : CRP19)

Lectures du CRP19- Cinquième édition

Le Corricolo d'Alexandre Dumas

22 juin 2019

La cinquième édition des « Lectures du CRP 19 », organisée par les doctorants du CRP 19, laboratoire rattaché à l'ED 120 de l’Université Sorbonne Nouvelle, propose cette année de redécouvrir Le Corricolo d’Alexandre Dumas. Si l’an dernier, il s’agissait de relire Dominique d’Eugène Fromentin1, unique roman d’un auteur resté dans l’ombre, le projet de journée d’études de 2019 présente plutôt les œuvres méconnues d'auteurs consacrés, dans le prolongement de précédentes éditions qui, en 2015, 2016 et 2017, avaient mis en avant La Maison Nucingen de Balzac, Son Excellence Eugène Rougon de Zola et La Mer de Michelet2. Entre récit de voyage en Italie, guide touristique, inventions fictionnelles, réflexions sur la société napolitaine, recueil d’anecdotes pittoresques et de contes mythologiques, Le Corricolo pique notre curiosité et nous incite, par son éclectisme, à le proposer à l’étude et à la confrontation des méthodes et des savoirs. Il s’agira non seulement de replacer le texte dans l’œuvre de son auteur, mais aussi de le mettre en valeur dans sa spécificité et d’en explorer les multiples facettes.

L’étude de l’œuvre s’inscrit en outre dans le programme général du séminaire des doctorants de l’année 2018-2019, qui a orienté les différentes communications autour de l’idée de réflexivité (« réflexivité : la littérature du XIXe siècle et ses discours »). Il est en effet manifeste que Dumas, dans cette œuvre, cherche à mettre en scène la pratique même du récit de voyage, à travers l’objet corricolo, cette petite voiture à cheval aux allures de « fantastique machine »3, dont la vitesse et le parcours imprévisible mettent en abyme le rythme du récit. De même, le corricolo, nouveau vaisseau des Argonautes, est tout entier fait d’ajouts successifs de pièces assurant sa bonne marche : « C’est l’histoire du corricolo. Il est défendu de faire des corricoli, mais il n’est pas défendu de mettre des roues neuves aux vieilles caisses, et des caisses neuves aux vieilles roues […] De cette façon, le corricolo résiste et se perpétue »4. Le clin d’œil réflexif paraît là encore clair, au moment où l’auteur s’apprête à dresser un patchwork d’histoires napolitaines. Dumas nous offre ainsi une réflexion sur sa pratique d’écriture au cœur même d’un texte se jouant des notions de genre.

Au moment où Alexandre Dumas publie Le Corricolo en 1843, troisième volet d’une trilogie intitulée Impressions de voyage dans le Royaume de Naples, il a déjà connu le succès grâce au théâtre. Dès 1829, il a triomphé avec son drame Henri III et sa Cour, ce qui le propulse parmi les figures majeures de la génération romantique, aux côtés de Victor Hugo ou d'Alphonse de Lamartine. C’est à cette période qu’il commence à parcourir l'Europe, et qu'il écrit sur le sujet : ses premières Impressions de voyage, dont la publication s’étend de 1833 à 1837, suivent directement le périple qu’il a mené en Suisse en 1832. Alexandre Dumas multiplie alors les voyages, qui sont autant d’occasions d’exercer sa plume dans les récits qu'il en donne, publiés en feuilletons dans différents journaux tels que Le Siècle et La Presse. En 1839 paraît Quinze jours au Sinaï, récit d’un trajet entrepris par un ami de Dumas, et que ce dernier rédige d’après des notes, mais sans avoir lui-même posé le pied en Égypte… S’ébauche ici une pratique qui sera ensuite coutumière de notre auteur, celle de l’écriture en collaboration, alors fréquente dans les journaux. Des sources rapportent d'ailleurs que Le Corricolo serait une œuvre collective, à laquelle auraient contribué... près d'une centaine de collaborateurs5. La question méritera d'être étudiée plus en détail. 

Avant les grandes fresques historiques qui feront le succès et la postérité d’Alexandre Dumas, ses récits de voyage offrent déjà une narration enlevée et vivante. Celui qui se conçoit alors avant tout comme un homme de théâtre fait ainsi l’expérience régulière et répétée du récit, dans un genre souple où le biographique peut connaître la tentation de la fiction. Il entraîne le lecteur au cours de ses pérégrinations – parfois chaotiques – par une écriture foisonnante, sans faire l’économie de détails matériels et pittoresques : c’est justement ce qui fait le charme et le sel du voyage. 

C'est au terme d'un périple vers le sud, plus précisément aux portes de la ville de Naples, que s'ouvre Le Corricolo. Celui-ci surprend par son caractère hétéroclite : Dumas nous embarque à bord du corricolo pour nous faire découvrir au gré d’un parcours dans Naples et au-delà, un ensemble composé d’anecdotes, de contes populaires, de fables mythologiques et de récits historiques : l'auteur exerce ainsi sa verve de conteur, usant de l’ironie et de nombreux autres ressorts comiques. Il en résulte une vaste fresque mettant en scène lazzaroni, princes puissants ou déchus, saints et bandits, concourant tous à cette revisite dumasienne de l’histoire napolitaine. Toutefois, les circonstances de ce voyage demeurent mystérieuses : contrairement à ce qu'il faisait dans le premier volet de la trilogie, Le Speronare, Dumas passe largement sous silence nombre d’aspects de son voyage ; si certaines questions peuvent paraître triviales, d’autres sont plus épineuses. Qui l’accompagne ? Quels rapports le républicain qu’il est entretient-il avec le régime monarchique de Naples, ville dans laquelle son père – figure admirée mais jamais mentionnée – a été emprisonné dans des conditions difficiles qui l'auraient même mené à la mort ? Quelle est la part de la fiction au regard du récit autobiographique dans ce texte ? Et comment s'opère ce glissement du récit vers l'invention ? Si le lecteur n’est pas laissé absolument sans réponse, une bonne connaissance tant de la vie que de l’œuvre d’Alexandre Dumas semble nécessaire afin de saisir tous les enjeux de cet épisode italien. L’auteur lui-même n'est présent que par intermittence dans son récit, et ce retrait mérite que l'on s'y intéresse, afin d’éclairer les non-dits et les décalages qui peuvent exister entre le récit qu'il nous propose et son voyage réel. Se pose ainsi la question des rapports que le récit de voyage entretient avec la fiction. 

Il faut noter que l'œuvre de Dumas a bénéficié d'un certain retentissement parmi ses contemporains, au point de susciter une vogue littéraire et médiatique du corricolo, dont l'évocation suffisait parfois à résumer la ville de Naples ou à rappeler l'Italie (en 1868 encore, un opéra comique d'Eugène Labiche et Alfred Delacour portait ce titre6). Toutefois, après la mort de l'écrivain, notre Corricolo est quelque peu tombé dans l'oubli qui a recouvert les autres récits de voyage d'Alexandre Dumas. Ceux-ci ont été éclipsés notamment par Théophile Gautier, dont les récits de voyage sont restés des modèles du genre. C'est par ailleurs la production romanesque de Dumas – et, dans une moindre mesure, théâtrale – qui a pris le pas sur les autres aspects d'une création vaste et variée.

Aujourd'hui, le triptyque napolitain de Dumas est certes mentionné dans les ouvrages d'anthologie7; mais il n'est guère sorti du silence qui l'entoure depuis des décennies dans le monde de la recherche universitaire, vraisemblablement pour plusieurs raisons conjuguées. Tout d'abord, ces trois œuvres, subissant toujours l'effacement qui est le leur, n'ont que peu été présentées au public. Le Capitaine Arena n'a jamais fait l'objet d'une parution après 1891 ; Le Corricolo lui-même, après une publication par Desjonquères en 1984, n'est plus sorti8 ; et c'est à la thèse de J.-P. Pouget que l'on doit une nouvelle réédition du Speronare seul9. Ensuite, la désaffection dont Dumas a longtemps pâti auprès de la critique universitaire, et qui s'estompe depuis plusieurs années, n'a pas encore permis d'aborder la partie la moins visible de son œuvre. Enfin, la suspicion éveillée par un auteur que l'on décrit plus volontiers comme un conteur que comme un grand écrivain, n'aurait guère été dissipée, à première vue, par un récit de voyage qui semble entremêler à plaisir fiction et réalité, en multipliant les digressions, sous forme d'anecdotes historiques, de récits emboîtés, d'historiettes humoristiques, et transforme même ce qui arrive au voyageur en épisodes dignes de ses romans. Cependant, de telles transgressions, loin d'être une barrière à l'appréhension de l’œuvre, devraient, bien au contraire, offrir prise à un examen des procédés déployés par l'écrivain pour enchanter et charmer son lecteur d'un bout à l'autre de son écrit.

Toutefois, les tours propres à Dumas ne doivent pas faire oublier qu'il s'inscrit tout à fait consciemment dans une tradition littéraire. Le voyage et son récit constituent un topos pour un jeune auteur romantique du début du XIXe siècle. L’Italie, à côté de l’Orient, fait figure de destination privilégiée. Naples a fortiori, par son paysage maritime stimulant l'imaginaire des artistes et des écrivains, a donné lieu, dans le sillage de Goethe10, à des créations poétiques ou romanesques, par Lamartine notamment (qui évoque l'Italie dans Graziella en 184911). Comme l'indique A.-M. Jaton dans Le Vésuve et la Sirène, le rêve est inhérent à cet espace12.

Le motif du voyage en Italie a fait l’objet d’une critique riche et éclairante (voir bibliographie infra). Deux colloques ont d'ailleurs été consacrés en partie à la question des voyages de Dumas en 2002 : un premier rassemblant l’étude de Victor Hugo et de notre auteur, Alexandre Dumas et Victor Hugo, voyage des textes et textes du voyage13, ainsi qu’un deuxième qui précisément s’est tenu à Naples, Alexandre Dumas et l’Italie du Sud / Alexandre Dumas e il Mezzogiorno d’Italia14. Toutes stimulantes qu’aient été les études issues de ces rencontres, elles ne se sont pas saisi spécifiquement des enjeux du Corricolo, qui combine les problématiques liées au récit de voyage à l’imaginaire italien et napolitain chez Dumas, tout en ouvrant bien d’autres voies de réflexion. L’écrivain met en effet son talent de conteur au service d’un texte dont la richesse et la singularité permettent d’explorer une grande variété de motifs romanesques et poétiques.

Voici quelques pistes possibles :

            -la question des sources ;

            -l’intertextualité : les liens avec les autres œuvres de Dumas ;

            -l’ironie ;

            -art du conteur et ethos du narrateur (érudition, complicité avec le lecteur) ;

            -le récit de voyage ;

            -Histoire et fiction (le peuple, la figure du souverain, la politique) ;

            -la structure de l’œuvre, reflet du labyrinthe napolitain : une progression par élargissements successifs ?

            -transport et métatextualité : le corricolo comme métaphore ;

            -Naples, espace mythique - ville de mythes (paysage, couleur locale, pittoresque) ;

            -le voyage en Italie et les romantiques ;

            -croyances et superstitions ;

            -crime et banditisme ;

            -l’aventure ;

            -l’art et l’artiste ;

            -ruines et archéologie.

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Les propositions de communication, de 500 mots maximum, sont à envoyer à : fanny.audibert@sorbonne-nouvelle.fr blandine.lefevre@ens-lyon.fr ibrahimi.sofia@icloud.com  camille.stidler@sorbonne-nouvelle.fr, jusqu’au 4 avril 2019. Elles seront lues par un comité scientifique composé des doctorants du CRP19, sous la direction d’Éléonore Reverzy, Henri Scepi et Paolo Tortonese.

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Bibliographie indicative

Alexandre Dumas, Le Corricolo, Paris, Boulé, 1846. Accessible en ligne : 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k106099b.

Revue

Pour les italianisants : Bolletino del Cirvi (Centre Interuniversitaire de Recherches sur le Voyage en Italie).

Viatica (revue en ligne sur le récit de voyage).

Études sur le voyage au XIXsiècle.

Julie Anselmini, « De Paris à Naples : espaces réel et fantasmatique de Teresa », communication prévue aux journées d’études « Le théâtre (co)signé Dumas : espace et généricité », Université d’Uppsala (Suède), 28-29 mai 2015. À paraître dans les actes (chez Garnier, sous la dir. de S. Robardey-Eppstein).

Christian Beck, Rome et l'Italie méridionale vues par les grands écrivains et les voyageurs célèbres, Paris, Mercure de France, 1924.

Gilles Bertrand, Bibliographie des études sur les voyages en Italie, Grenoble, CRHIPA, 2000.

Gilles Bertrand, Voyages et représentations réciproques, xvie-xxe siècles (thèse), Grenoble, CRHIPA, 2009.

Gilles Bertrand (dir.), La Culture du voyage. Pratiques et discours de la Renaissance à l'aube du xxe siècle, Paris, L'Harmattan, 2004.

Gilles Bertrand et Maria Teresa Pichetto, Les Chemins du voyage en Italie : du réel à l'imaginaire, Aoste, Musumeci, 2001.

Alceste Bisi, L'Italie et le romantisme français, Paris / Genève, Slatkine, 1982.

Joseph Blanc, Bibliographie italico-française universelle ou Catalogue méthodique de tous les imprimés en langue française sur l'Italie ancienne et moderne : depuis l'origine de l'imprimerie : 1475-1885, Genève, Slatkine, 1972.

Nicolas Bourguinat, « Et in Arcadia ego » : voyages et séjours de femme en Italie, 1770-1870, Montrouge, Éditions du Bourg, 2017.

Vito Castiglione Minischetti, Giovanni Dotoli, Roger Musnik, Bibliographie du voyage français en Italie du Moyen Âge à 1914, Fasano / Paris, Scena / Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2002.

Vito Castiglione Minischetti, Giovanni Dotoli, Roger Musnik, Le Voyage français en Italie au XIXe siècle. Bibliographie analytique, Fasano / Paris, Schena Editore / Éditions Landre, 2007.

Elisabeth et Raymond Chevalier, Iter italicum. Les voyageurs français à la recherche de l'Italie ancienne, Paris, Les Belles Lettres / Genève, Slatkine, 1984.

Francis Claudon, Le Voyage romantique, Paris, P. Lebaud, 1986.

Salvo Di Matteo, Viaggiatori stranieri in Sicilia dagli Arabi alla seconda metà cel xx secolo. Repertorio, analisi, bibliografia, Palerme, ISSPE, 1999-2000, 3 vol.

Yves Hersant, Italies : anthologie des voyageurs français aux XVIIe et XIXe siècles, Paris, R. Laffont, 1988.

Anne-Marie Jaton, Le Vésuve et la sirène. Le mythe de Naples de Madame de Staël à Nerval, Pise, Pacini, Paris, [diff.] Touzot, 1988.

Chirstine Montalbetti, Le voyage, le monde et la bibliothèque , Paris, PUF, 1997.

Urbain Mengin, L'Italie des romantiques (thèse), Paris, Université des Lettres, 1902.

Gian Carlo Menichello, Viaggiatori francesi reali o imaginari nell'Italia del Ottocento : primo saggio bibliografico, Rome, Edizioni di storia e litteratura, 1962.

Atanasio Mozzillo (éd.), Viaggiatori stranieri nel Sud, Milan, Edizioni di Comunità, 1964.

Hélène Tuzet, Voyageurs français en Sicile : au temps du romantisme, Paris, Boivin, 1820-1848, 1945.

Dominique Vautier (éd.), Tous les chemins mènent à Rome. Voyages d'artistes du XVIe au XIXe siècle, Bruxelles, Fonds Mercator / Musée communal d'Ixelles, 2007.

Récits de voyage d'Alexandre Dumas (éditions récentes)

Le Speronare, éd. J.-P. Pouget, Paris, H. Champion, 2002.

[Le Capitaine Arena, troisième partie du triptyque dont le Speronare forme le milieu, n'a plus été publié depuis 1891.]

De Paris à Cadix, Paris, Paris, F. Bourrin, 1989.

En Russie, Paris, F. Bourin, 1989.

Le Caucase : suite de En Russie, Paris, F. Bourin, 1990.

Œuvres en lien avec le corricolo ou l’œuvre d’Alexandre Dumas

Théophile Gautier, « Jettatura », Contes et récits fantastiques, éd. Le Livre de Poche, Paris, « Classiques », 1990, [1857].

Paul de Musset, Course en voiturin (Italie et Sicile), éd. V. Magen, Paris, t. II, 1845.

Eugène Labiche et Alfred Delacour, Le Corricolo : opéra-comique en 3 actes, Librairie dramatique, Paris, 1868.

 

Notes

1. Voir l’appel à communication : https : //www.fabula.org/actualities/les-lectures-du-crp19-dominique-d'eugene-fromentin-paris3_84141.php.

2. Voir le site du CRP19 : http://www.crp19.org/evenements.1/la-maison-nucingen.html http://www.crp19.org/evenements.1/son-excellence-eugene-rougon.html http://www.crp19.org/evenements.1/les-lectures-du-crp19-lire-la-mer-de-michelet.html .

3. A. Dumas, Le Corricolo (éd. de 1846), Paris : Hachette livre BNF, p. 2.

4. A. Dumas, op. cit., p. 11.

5. « Fiorentino », Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature, septembre 1911. En ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54557573/f8.image.r=%22corricolo%20de%de20dumas%22?rk=85837;2.

6. E. Labiche, Le Corricolo, opéra-comique en trois actes, Librairie dramatique, 1868. 

7. V. Castiglione Minischetti, G. Dotoli, R. Musnik, Le Voyage français en Italie au XIXe siècle. Bibliographie analytique, Fasano /Paris, Schena Editore / Éditions Landre, 2007. 

8. A. Dumas, Impressions de voyage I : Le Corricolo, Paris : Desjonquères,      « Les chemins de l’Italie », 1984 (épuisé). 

9. A. Dumas, Le Speronare, introduction, établissement du texte et notes de J.-P. Pouget, Paris : Honoré Champion, 2002. 

10. J.W. von Goethe, Voyage en Italie, 3e édition revue et corrigée, 1 vol., Paris : Bartillat, 2011. 

11. A. de Lamartine, Graziella, 1 vol., Paris : Gallimard, 1979. 

12. « La capitale du royaume est alors la ville où l'on peut perdre son identité, c'est une ville « surréelle » avant la lettre, qui laisse cours aux fantasmes, fantasmes du temps d'abord, puis de l'identité, qui ne permettent plus à un Gautier ou à un Nerval de distinguer la vérité de l'illusion. » A.-M. Jaton, Le Vésuve et la Sirène, Le mythe de Naples de Madame de Staël à Nerval, Pise, Pacini, Paris : [diff.] Touzot, 1988, p. 120. 

13. Alexandre Dumas et Victor Hugo, voyage des textes et textes du voyage, colloque du 5 au 7 novembre 2002, Université de Lleida, Espagne. 

14. Alexandre Dumas et l’Italie du Sud / Alexandre Dumas e il Mezziogiorno d’Italia, colloque du 7 et 8 novembre 2002, Institut Français de Naples et Istituto Universitario S. Orsola Benincasa, Naples. Actes du colloque : A. Patierno, éd., Alexandre Dumas e il Mezziogiorno d’Italia : atti del convegno, Instituto Suor Orsola Benincasa, Napoli, 7-8 novembre 2002, 1 vol., Naples : CUEN, 2004.