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Les tentations encyclopédiques en littérature (Revue TRANS—, n° 23)

Les tentations encyclopédiques en littérature (Revue TRANS—, n° 23)

Publié le par Romain Bionda (Source : Naomi Nicolas Kaufman)

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Appel à communication du n° 23 de la revue TRANS—

 

Les tentations encyclopédiques en littérature

            Si la congruence de la littérature et du savoir reste un thème récurrent, qui traverse l’ensemble de l’histoire littéraire, la mention d’une « tentation encyclopédique » conduit à aller un peu plus loin et à imputer au texte la volonté d’une recension exhaustive du monde, ainsi qu’une mission de classification et d’élucidation de l’inconnu. Distinct de l’érudition en tant qu’il serait exempt de toute forme de spécialisation, l’encyclopédisme se caractérise par sa vocation totalisante : il pourrait à ce titre être compris comme la manifestation d’un réalisme hypertrophié ou d’un appétit de connaissances inassouvi. Plus que comme la version superlative de « l’universel reportage », les manifestations contemporaines de l’encyclopédisme apparaissent cependant comme un pas de côté, voire comme un enfouissement dans les marges aussi bien savantes que littéraires : quoique caractérisée par l’abondance et le surplus d’informations, l’encyclopédie se lit en effet comme une démarche placée sous le signe du négatif – de la tentation, de l’échec et de la déconstruction.

            L’étude des formes encyclopédiques ouvre dès lors la voie à plusieurs investigations, qui touchent aussi bien au champ de la littérature qu’à celui de la recherche contemporaine et aux modalités de distribution du savoir.

 

            Formes et fictions encyclopédiques

            S’interroger sur l’inflation encyclopédique revient à examiner une tentation qui entrave autant le déploiement linéaire de l’intrigue romanesque que la menée rigoureuse de la démonstration scientifique : l’encyclopédie et ses variations – cabinets de curiosité, bestiaires, herbiers, lapidaria et autres formes d’inventaires ou de magasins métalittéraires[i] – peuvent donc être perçues comme des zones de porosité incertaines entre la science et la fiction. Fondée selon Umberto Eco sur la cohabitation du mythe et de la formule scientifique, de « l’acide sulfurique » et de « Merlin l’Enchanteur »[ii], l’encyclopédie se lit comme une forme de l’entre-deux, tenant autant de vulgarisation que du collage. En quoi l’actualisation contemporaine du modèle encyclopédique, patente notamment dans les démarches collaboratives du type Wikipedia, trouve-t-elle un écho en littérature ? On pourra analyser ici l’interaction des formes artistiques et littéraires avec la constitution d’un espace encyclopédique réticulaire. 

             

            L’encyclopédie et l’indiscipline

            En un temps marqué par le primat de l’expertise, l’encyclopédisme se présente comme le reliquat éventuellement nostalgique d’un fantasme de connaissance universelle, émancipée des logiques disciplinaires. À l’instar de la « cacopédie » d’Umberto Eco[iii], l’encyclopédie peut dès lors devenir le miroir parodique d’un savoir inverse, poussant jusqu’à l’absurde les codes de l’érudition occidentale. Sans aller jusqu’au pastiche du discours savant, elle délimite l’horizon heuristique d’un savoir rétif à toute classification préétablie : elle constitue donc l’une des portes d’entrée possible pour penser des démarches pluridisciplinaires qui revendiquent une grande liberté de circulation dans le champ des savoirs. Le retour à une polymathie transversale, dont l’encyclopédisme serait l’un des modèles, contribue ainsi à éclairer la revendication contemporaine d’une pratique de « l’indiscipline » herméneutique, introduisant des points de friction entre la critique, la recherche et la création[iv]. En quoi ces propositions trouvent-elles des échos dans les recherches contemporaines en littérature comparée ?

 

            La littérature et les amateurs

            Forte des possibilités ouvertes par les réseaux, la tentation encyclopédique se voit pourtant cantonnée à un champ marginal, qui la rapproche à certains égards de la littérature populaire : hostile à toute expertise, elle se rapproche de formes de bricolage ou d’amateurisme dont la documentation des univers fictifs et sériels constitue l’une des expressions possibles[v]. La pensée de la tentation encyclopédique pourra dès lors conduire à s’interroger sur ce que serait une littérature de l’amateurisme, et à analyser notamment la position contemporaine du fan.

           

            Les figures du polymathe

            L’apparition du motif encyclopédique, sur lequel les personnages flaubertiens de Bouvard et Pécuchet ont jeté un discrédit durable, connote fréquemment une ambition impossible – qu’elle soit anachronique, prométhéenne ou risible. Identifiée par Laurent Demanze[vi], la vogue de l’encyclopédisme dans la littérature contemporaine conduit ainsi à placer au cœur du texte littéraire des figures d’encyclopédistes maniaques voués à l’échec : c’est ainsi le cas d’Athanase Kircher, placé par Jean-Marie Blas de Roblès au cœur de l’intrigue de son roman Là où les tigres sont chez eux. Quelles inquiétudes véhiculent ces personnages de collectionneurs marginaux, distincts du fou et de l’idiot ? L’éclatement du savoir peut-il devenir le reflet d’une angoisse identitaire ? Penser le rôle de l’encyclopédiste dans le monde moderne et contemporain conduit aussi à examiner la position de l’individu confronté à la démesure d’un monde étendu et disproportionné.

 

Ce sujet n’est exclusif d’aucune période ni d’aucun genre : il exige en revanche une approche comparatiste. Les propositions de communication (3000 signes), accompagnées d’une brève bibliographie et d’une courte présentation du rédacteur doivent être envoyées avant le 15 janvier 2018 en fichier .DOC ou .RTF à l’adresse lgcrevue@gmail.com. Les articles retenus seront à envoyer pour le 15 mai 2018. La sélection des propositions n'entraîne pas obligatoirement la publication de l'article : le comité de lecture se réunira à nouveau pour examiner les textes proposés. Nous rappelons que la revue de littérature générale et comparée TRANS- accepte les articles rédigés en français, anglais et espagnol.

 

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Call for papers for the 23rd issue of TRANS-

 

Encyclopedic temptations in literature

            If the congruence of literature and knowledge remains a recurrent theme in literary history, the idea of « encyclopedic temptations » takes us a bit further and can lead us to attribute to a text a tendency toward the exhaustive recension of the world as well as toward a mission of classification and elucidation of the unknown. Distinct from erudition in that it remains exempt from any form of specialization, encyclopedism can be characterized by its desire to be total: it can be understood in this capacity as the manifestation of a hypertrophied realism or of an insatiable appetite for knowledge. More than a superlative version of “universal reporting”, the contemporary manifestations of encyclopedism appear however like a step sideways, or even a burrowing into the scholarly or literary margins: although characterized by abundance and surplus of information, the encyclopedia is indeed often perceived as a negative gesture – temptation, failure, deconstruction.

 

            The study of encyclopedic forms opens a passage for several types of inquiries, in the field of literature and literary studies and in the study of the modalities of the distribution of knowledge.

 

            Encyclopedic forms and fictions

            Investigating into the encyclopedic inflation means examining a temptation that hinders linear plot development as well as the rigor of scientific demonstration: the encyclopedia and its variations – cabinets of curiosities, bestiaries, herbariums, lapidaria and other forms of inventory or metaliterary stockrooms[vii] – can therefore be viewed as porous, uncertain zones between science and fiction. Founded, according to Umberto Eco, on the cohabitation between myth and scientific formula, between “sulfuric acid” and “Merlin”[viii], the encyclopedia can be read as a kind of in-between space, stemming just as well from vulgarization as from collage. In what way has the current encyclopedic model, apparent especially in such collective processes as Wikipedia, found an echo in literature? We could analyze for example the interaction between artistic and literary forms and the construction of a reticular encyclopedic space.

             

            The encyclopedia and indiscipline

            At a time when expertise is given utmost importance, encyclopedism presents itself as a potentially nostalgic remainder of the fantasy of universal knowledge, emancipated from disciplinary logics. In the manner of Umberto Eco’s “cacopedia”[ix], the encyclopedia can then become the parodic mirror of knowledge, driving the codes of Western erudition to the absurd. Without going as far as the pastiche of scholarly rhetoric, it delimits the heuristic horizon of a process of knowledge-acquisition recalcitrant to any pre-established classification: it constitutes one of the possible points of entry for thinking pluridisciplinary approaches that defend free movement among fields of knowledge. The return to a transversal polymathy, of which encyclopedism is one of the models, allows us to better understand the contemporary demand for a practice of hermeneutical “indiscipline”, introducing points of friction between criticism, research and creation[x]. What echoes do these proposals find in contemporary research in comparative literature?

           

            Literature and its connoisseurs

            Armed with possibilities created by networks, the encyclopedic temptation finds itself nonetheless confined to the margins, which brings it closer on certain levels to mainstream literature: hostile toward any form of expertise, it is closer to forms of workmanship or dilettantism of which the documentation of fictional and serial universes constitutes a potential expression[xi]. Reflecting on the encyclopedic temptation would then lead us to question what might constitute amateurist literature, and to analyze in particular the contemporary posture of the fan.

           

            Figures of the polymath

            The apparition of the encyclopedic motif, durably discredited by the Flaubertian characters of Bouvard and Pécuchet often implies an impossible ambition – whether it be anachronistic, promethean, or risible. Identified by Laurent Demanze[xii], the popularity of encyclopedism in contemporary literature has led to the placement of figures of maniacal encyclopedists doomed to failure at the center of the literary text: this is the case of Athanase Kircher, placed by Jean-Marie Blas de Roblès at the heart of the plot of his novel Là où les tigres sont chez eux. What preoccupations do these marginal collector characters, distinct from the madman or the idiot, bring to the foreground? Can the shattering of knowledge come to incarnate the reflection of an identity crisis? Thinking about the role of the encyclopedist in the modern and contemporary world also leads us to examine the position of the individual confronted with the excessiveness of the vast and disproportionate world we live in.

 

This subject is not exclusive to any period or genre. It does however require a comparative approach. Proposals (3000 characters), accompanied by a short bibliography and a short description of the author, must be sent before January 15th 2018 in .DOC or .RTF format to lgcrevue@gmail.com. Selected articles must then be sent before May 15th 2018. Articles will be subjected to the peer review process. We remind you that the journal of comparative literature TRANS- accepts articles written in French, English and Spanish.

 

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Convocatoria para publicar en el n° 23 de la revista TRANS—

 

Las tentaciones enciclopédicas en literatura

   Si la congruencia entre literatura y saber sigue siendo un tema recurrente que atraviesa el conjunto de la historia literaria, la mención de una «tentación enciclopédica» nos hace ir un poco más lejos, atribuyendo al texto la voluntad de una reseña exhaustiva del mundo, así como una misión de clasificación y elucidación de lo desconocido. Diferenciado de la erudición por cuanto estaría exento de toda forma de especialización, el enciclopedismo se caracteriza por su vocación totalizante: en este sentido, podría entenderse como la manifestación de un realismo hipertrofiado o de una sed de conocimiento insaciable. Más que como la versión superlativa del «informe universal», las manifestaciones contemporáneas del enciclopedismo aparecen sin embargo como un paso al lado, incluso como un soterramiento en los márgenes, tanto eruditos como literarios: a pesar caracterizarse por la abundancia y el exceso de información, la enciclopedia se lee en realidad como un método o enfoque situado bajo el signo negativo – de la tentación, del fracaso y de la deconstrucción.

   Por consiguiente, el estudio de las formas enciclopédicas abre la vía a varias exploraciones, ligadas tanto al campo de la creación literatura como al de la investigación literaria contemporánea y las modalidades de distribución del saber.

 

   Formas y ficciones enciclopédicas

   Interrogarse sobre la inflación enciclopédica implica examinar una tentación que obstruye tanto el despliegue linear de la intriga novelesca como la demostración científica rigurosa: la enciclopedia y sus variaciones — gabinetes de curiosidad, bestiarios, herbarios, lapidaria y otras formas de inventarios o de revistas metaliterarias[xiii] — pueden percibirse por lo tanto como zonas inciertas de porosidad entre la ciencia y la ficción. Basada según Umberto Eco en la cohabitación del mito y la formula científica, del «ácido sulfúrico» y «el mago Merlin»[xiv], la enciclopedia se lee como una forma del entre-dos, pues contiene tanto de vulgarización como de collage. ¿En qué sentido encuentra la actualización contemporánea del modelo enciclopédico, patente principalmente en proyectos colaborativos del estilo de la Wikipedia, un eco en la literatura? Aquí podremos analizar la interacción de las formas artísticas y literarias con la constitución de un espacio enciclopédico reticular.

 

La enciclopedia y la indisciplina

En una época marcada por la primacía de la pericia, el enciclopedismo se presenta como el remanente eventualmente nostálgico de un anhelo de conocimiento universal, emancipado de las lógicas disciplinarias. Del mismo modo que la «cacopedia» de Umberto Eco[xv], la enciclopedia puede convertirse así en el espejo paródico de un saber inverso, forzando hasta el absurdo los códigos de la erudición occidental. Sin llegar a la parodia del discurso erudito, ésta delimita el horizonte heurístico de un saber que se resiste a toda clasificación preestablecida: constituye así una de las posibles puertas de entrada para pensar los enfoques pluridisciplinares que reivindican una gran libertad de circulación en el campo del saber. El regreso a una polimatía transversal, de la cual el enciclopedismo sería uno de los modelos, contribuye así a iluminar la reivindicación contemporánea de una práctica de la «indisciplina» hermenéutica, introduciendo puntos de fricción entre la crítica, la investigación y la creación[xvi]. ¿Qué consecuencias tienen estas proposiciones en las investigaciones contemporáneas en literatura comparada?

 

La literatura y los aficionados

Apoyándose en las posibilidades abiertas por las redes, la tentación enciclopédica se ve no obstante limitada a un campo marginal, lo que la acerca en algunos aspectos a la literatura popular: hostil a toda práctica experta, se acerca a unas formas de bricolage o amateurismo cuya documentación de los universos ficticios y seriales constituye una de las expresiones posibles[xvii]. El pensamiento de la tentación enciclopédica podrá hacer por consiguiente que nos interroguemos sobre la definición de la literatura aficionada, así como a analizar particularmente la posición contemporánea del fan.

 

Las figuras del polímota

La aparición del motivo enciclopédico, sobre el que los personajes flaubertianos de Bouvard y Pécuchet han arrojado un descrédito perenne, evoca frecuentemente una ambición imposible — ya sea anacrónica, prometeica o ridícula. Identificada por Laurent Demanze[xviii], el auge del enciclopedismo en la literatura contemporánea conduce a ubicar en el centro del texto literario a figuras de enciclopedistas condenadas al fracaso: es el caso de Athanase Kircher, situado por Jean-Marie Blas de Roblès en el núcleo de la intriga de su novela Donde viven los tigres (Là où les tigres sont chez eux). ¿Qué inquietudes vehiculan esos personajes de coleccionistas marginales, diferentes del loco y el idiota? ¿Puede el estallido del saber convertirse en el reflejo de un angustia identitaria? Pensar el rol del enciclopedista en el mundo moderno y contemporáneo lleva también a examinar la posición del individuo confrontado al exceso de un mundo vasto y desproporcionado.

 

Este tema no es exclusivo de ningún periodo ni género: en cambio, exige un enfoque comparatista. Las propuestas de comunicación (3000 signos), acompañadas de una breve bibliografía y una pequeña presentación del redactor, deben ser enviadas antes del 15 de enero de 2018 en formato .doc o .rtf a la dirección lgcrevue@gmail.com. Los artículos seleccionados deberán ser remitidos antes del 15 de mayo de 2018, para ser leídos por el comité de lectura antes de su aceptación definitiva. Recordamos que la revista de literatura general y comparada TRANS- acepta los artículos dirigidos en francés, inglés y español.

 

 

[i] Voir notamment Hubert Haddad, Le nouveau magasin d’écriture, Paris, Zulma, 2007.

[ii] Voir Umberto Eco, Écrits sur la pensée au Moyen-Âge, Paris, Grasset, 2016, p. 533.

[iii] Voir Umberto Eco, Comment voyager avec un saumon, Paris, Grasset, 1997, p. 223-264.

[iv] Voir notamment Anthony Mangeon (dir.), L’empire de la littérature : penser l’indiscipline francophone avec Laurent Dubreuil, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2016, et Myriam Suchet, Indiscipline ! Tentatives d’univercité à l’usage des littégraphistes, artistechniciens et autres philopraticiens, Montréal, Nota Bene, 2016.

[v] Voir sur la position de l’amateur : Patrice Flichy, Le sacre de l’amateur : sociologie des passions ordinaires à l’ère numérique, Paris, Seuil, 2010.

[vi] Voir Laurent Demanze, Les fictions encyclopédiques : de Gustave Flaubert à Pierre Senges, Paris, Corti, 2015.

[vii] See for example Hubert Haddad, Le nouveau magasin d’écriture, Paris, Zulma, 2007.

[viii] See Umberto Eco, Écrits sur la pensée au Moyen-Âge, Paris, Grasset, 2016, p. 533.

[ix] See Umberto Eco, Comment voyager avec un saumon, Paris, Grasset, 1997, p. 223-264.

[x] See for instance Anthony Mangeon (dir.), L’empire de la littérature : penser l’indiscipline francophone avec Laurent Dubreuil, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2016, and Myriam Suchet, Indiscipline ! Tentatives d’univercité à l’usage des littégraphistes, artistechniciens et autres philopraticiens, Montréal, Nota Bene, 2016.

[xi] On the position of the connoisseur, see Patrice Flichy, Le sacre de l’amateur : sociologie des passions ordinaires à l’ère numérique, Paris, Seuil, 2010.

[xii] See Laurent Demanze, Les fictions encyclopédiques : de Gustave Flaubert à Pierre Senges, Paris, Corti, 2015.

[xiii] Ver entre otros Hubert Haddad, Le nouveau magasin d’écriture, Paris, Zulma, 2007.

[xiv] Ver Umberto Eco, Écrits sur la pensée au Moyen-Âge, Paris, Grasset, 2016, p. 533.

[xv] Ver Umberto Eco, Comment voyager avec un saumon, Paris, Grasset, 1997, p. 223-264.

[xvi] Ver especialmente Anthony Mangeon (dir.), L’empire de la littérature : penser l’indiscipline francophone avec Laurent Dubreuil, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2016, y Myriam Suchet, Indiscipline ! Tentatives d’univercité à l’usage des littégraphistes, artistechniciens et autres philopraticiens, Montréal, Nota Bene, 2016.

[xvii] Ver sobre la posición del amateur: Patrice Flichy, Le sacre de l’amateur : sociologie des passions ordinaires à l’ère numérique, Paris, Seuil, 2010.

[xviii] Ver Laurent Demanze, Les fictions encyclopédiques : de Gustave Flaubert à Pierre Senges, Paris, Corti, 2015.