Motion de l’UFR d’études anglophones de Sorbonne Université sur la formation des enseignants

Motion votée par l’UFR d’études anglophones de Sorbonne Université lors du Conseil d’UFR du 25 juin 2018 :

L’UFR d’études anglophones de Sorbonne Université et le Collège d’anglais de l’ESPE de l’Académie de Paris souhaitent attirer l’attention de Monsieur le Ministre de l’Education nationale sur certains points du rapport de la Cour des comptes qui sont erronés et leur semblent inquiétants pour la préparation des futurs enseignants d’anglais du second degré.
Le rapport fait état d’un niveau insuffisant « malgré l’allongement de la durée d’études » or cet allongement n’est pas avéré. S’il y a effectivement eu un allongement des études lors de la première vague de réforme de la Mastérisation (avec passage du concours en M2 du Master enseignement), depuis la deuxième réforme, le CAPES se passe en M1 du Master MEEF, donc après quatre années d’études, exactement comme avant la Mastérisation (la seule différence étant que l’année de préparation au concours est désormais diplômante). Au cours de ces diverses réformes, les UFR d’anglais de la Sorbonne Nouvelle, de Paris-Diderot et de Sorbonne Université et le collège d’anglais de l’ESPE ont travaillé de concert pour développer une véritable complémentarité entre enseignement disciplinaire et enseignement didactique, travail qui serait réduit à néant si les étudiant-e-s étaient désormais évalué-e-s sur le disciplinaire à l’issue de la L3 et étaient ensuite formé-e-s uniquement en didactique à l’ESPE. Par ailleurs, nous souhaitons insister sur le fait qu’une année de licence d’anglais ne comprend plus désormais que 3 UE sur 5 qui soient des UE propres à la discipline ; cette évolution de la licence contribue sans doute à expliquer la baisse de niveau qu’évoque le rapport de la Cour des comptes. L’année de M1 MEEF prépare les étudiants au concours mais elle permet également de compléter leur formation d’angliciste et de leur apprendre à articuler leurs compétences disciplinaires et didactiques ; réduire leur formation d’un an risquerait d’engendrer une baisse de niveau flagrante.