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Ouvrage collectif sur l'œuvre de Jacques Spitz (1896-1963)

Ouvrage collectif sur l'œuvre de Jacques Spitz (1896-1963)

Publié le par Université de Lausanne (Source : François Ouellet)

Ouvrage collectif sur l'œuvre de Jacques Spitz (1896-1963)

 

Dans la foulée de la récente Journée d’études portant sur l’œuvre de Jacques Spitz (« Lectures plurielles de Jacques Spitz ») à Bordeaux, nous consacrons au romancier un ouvrage collectif. Nous invitons chercheurs et lecteurs de Spitz à nous soumettre des articles.

Ingénieur de formation, Spitz, dans les années 1920, se tourne vers la littérature, en particulier la poésie, genre qu’il pratique d’abord abondamment, puis vers le roman. Benjamin Crémieux lui ouvre les portes de la NRF. Vers 1927, il entreprend la rédaction de son journal personnel (aujourd’hui déposé à la BnF), au moment où il vient de publier La Croisière indécise (1926), récit qui illustre trois des principaux thèmes spitziens : la quête de soi, le rapport amoureux et le voyage métaphorique, le tout sur fond d’allégorie plus ou moins fantaisiste. Le Vent du monde (1928) est une parodie un roman d’aventures qui se développe puis se défait sous les yeux du lecteur. La Mise en plis (1928) est un poème en prose surréaliste. Ses deux œuvres-clés de cette première période romanesque sont Le Voyage muet (1930) et Les Dames de velours (1933), quête de l’Être et de l’amour absolu en forme de récits-essais.

Spitz semble se tourner ensuite vers la forme du roman d’anticipation, qu’il classe lui-même dans ce qu’il appelle ses « romans fantastiques ». L’agonie du globe (1935) ouvre cette période à laquelle appartiennent Les Évadés de l’an 4000 (1936), La Guerre des mouches (1938), L’Homme élastique (1938) et L’Œil du purgatoire (1945). Il leur doit ses principaux succès commerciaux et sa postérité. À la demande de son camarade G.-H. Gallet, il écrit, à partir du milieu des années 1940, des nouvelles alimentaires d’inégale valeur pour V magazine.

Après la Deuxième Guerre mondiale, Spitz écrit mais réussit de moins en moins à se faire éditer : trois titres de 1946 à 1956, dont deux étaient déjà en chantier depuis les années 1930. Il accumule les refus. Ses dernières années d’écriture sont essentiellement consacrées au journal intime.

L’œuvre de Spitz reste très largement inexplorée, aussi bien sur le plan thématique que dans des perspectives formelles, des fictions aux essais romancés des débuts à Albine au poitrail (1956), en passant par les nouvelles de science-fiction éparpillées dans des magazines, sans parler de l’immense journal intime, encore inédit. Toute proposition est bienvenue, en particulier sur la première période de l’écrivain.

Pour une introduction à l’œuvre de Spitz et une bibliographie complète, on peut consulter : Patrick Guay, Jacques Spitz, le mythe de l’humain, Presses Universitaires de Bordeaux, 2017.

On trouvera aussi beaucoup d'informations sur le site Jacques Spitz : http://www.uqac.ca/jspitz/

Les articles doivent être envoyés à François Ouellet (francois_ouellet@uqac.ca) avant le 8 novembre 2019. Les articles doivent faire 18-20 pages à double interligne en police Times New Roman et seront soumis à un comité de lecture.

 

Comité éditorial :

Patrick Guay (patrick_guay@uqac.ca)

François Ouellet (francois_ouellet@uqac.ca)

Natacha Vas Deyres (natvd@cegetel.net)

 

Réception des articles : 8 novembre 2019

Avis du comité : 8 décembre 2019

Publication : prévue pour la fin 2020