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Ruptures et paroxysmes (Angers)

Ruptures et paroxysmes (Angers)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Anne Prouteau)

Ruptures et paroxysmes 

Angers, 26 avril 2019

 

Cette journée d’étude s’inscrit dans le programme des rencontres scientifiques « Ruptures » de l’équipe de recherche pluridisciplinaire LÉMIC, inauguré par deux Journées d’étude « Ruptures : Approches méthodologiques » (17 novembre 2017 et 15 juin 2018), et approfondi par une troisième journée « Penser la rupture : définitions et représentations » (23 novembre 2018). Notre exploration du concept lors de cette ultime séance s’est ouverte largement à la littérature, aux arts, à la politique, à l’exégèse et à la traductologie. Cela a mis en valeur le bien-fondé de la notion de rupture comme paradigme de recherche et confirmé son caractère complexe et polysémique : de nouvelles pistes méthodologiques d’analyse de faits, phénomènes ou processus s’ouvrent véritablement.

Pour enrichir notre réflexion, nous envisageons pour ce nouvel atelier de travail de donner une direction assez peu empruntée, à savoir celle du paroxysme. Cette notion a été explorée par Christian Ingrao, Quentin Deluermoz et Hervé Mazurel qui la définissent, selon les dires des cardiologues, comme « la séquence la plus aiguë d'une affection[1] ». La journée d’étude propose de s’emparer de cet outil déjà identifié par Alain Corbin[2]. Nous tenterons de cerner, d’approcher ce point au-delà duquel quelque chose paraît s'arrêter, de repérer la brèche et avant elle le seuil, l’apex vers la chute ou la nouvelle séquence. Plus encore, le concept de paroxysme révèle de précieux objets d’étude : agonie, orgasme, extase, urgences, ferveurs, explosions de violence ou de joie apparaissent alors à la mesure de l’analyse scientifique.

Notre hypothèse de départ, rappelons-le, est que la rupture est une catégorie d’intelligibilité de l’histoire des hommes et des sociétés. Le séminaire dirigé par Christian Ingrao a vu le paroxysme comme un langage. Ainsi nous semble-t-il pertinent d’articuler ruptures et paroxysmes.

Comme pour les diverses journées précédentes, seront bienvenues des contributions de réflexion théorique aussi bien que des études de cas concrets. Les propositions peuvent émaner de différents champs disciplinaires (histoire, sociologie, anthropologie, littérature, sociolinguistique, traductologie, philosophie, sciences politiques, droit, cinéma…), et selon des approches méthodologiques variées (essais, synthèses, études comparées, études de cas).

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Les propositions de communication ne devront pas excéder les 500 mots. Elles comporteront :

Nom, prénom, rattachement institutionnel, courriel, titre de la communication.

Elles seront accompagnées d’un court CV.

Les propositions sont à envoyer conjointement avant le 30 janvier 2019 à :

jehanne.roul@uco.fr

et

anne.prouteau@uco.fr

 

Les communications se feront en français et ne devront pas excéder 20 minutes, pour permettre un échange de 10 minutes.

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Comité scientifique

Christian INGRAO, directeur de recherche à l’Institut de Recherche du Temps Présent (CNRS)

Anne PROUTEAU, maître de conférences en littérature française

Jehanne ROUL, maître de conférences en Histoire médiévale

Brigitte PIRASTRU, doctorante en Études germaniques (civilisation allemande)

 

 

[1] Christian Ingrao, Quentin Deluermoz et Hervé Mazurel, Corps au paroxysme, in « Sensibilités n°3 », Anamosa, 2017, p.7.

[2] Alain Corbin, Le village des cannibales, Paris, Aubier, 1990.