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Si l'Histoire m'était contée. Le romanesque et l'historique dans le roman (El-Oued, Algérie)

Si l'Histoire m'était contée. Le romanesque et l'historique dans le roman (El-Oued, Algérie)

Publié le par Vincent Ferré (Source : Colloque Si l'Histoire…)

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Echahid Hamma Lakhdar – El-Oued

Faculté des lettres et des langues

Département de français

« Si l’Histoire m’était contée…le romanesque et l’historique dans le roman. »

Colloque international

Univ Echahid Hamma Lakhdar, El-Oued (Algérie), le11 et 12 Avril 2018.

 

Selon l’expression de Claudie Bernard, une dualité s’installe du moment où le mot « roman » est lié à celui d’« Histoire ». L’un s’installe dans l’autre. Par le passé, l’Histoire était au centre et le roman s’accordait à elle. Tout en respectant ses grandes lignes, le roman trouvait dans l’Histoire un point de départ pour revisiter le passé. Il se glisse par la fiction, dans les hiatus de l’historiographie pour trouver un prolongement, un complément. De nombreux domaines se situant aux marges de l’écriture historique se trouvent pris en charge par le roman. Ce dernier excelle dans la représentation de tout ce qui n’est pas directement historique. Sa liberté d’invention lui accorde un espace étendu pour s’intéresser à tous les détails que l’Histoire parfois néglige.  Ainsi, une concurrence est née. Même si elle semble aujourd’hui dépassée[1].

Aujourd’hui, le roman assume son destin. Tout en contestant les orientations de la nouvelle Histoire, le roman s’impose et impose à l’Histoire sa vision en proposant de nouvelles manières pour appréhender le réel. Il affirme sa spécificité et réclame son autonomie dans la représentation de l’Histoire. La tergiversation qui a caractérisé les premiers romans historiques a montré les fortes controverses du genre. Si l’Histoire prétend tenir un discours vrai sur le passé, le roman crée son propre univers de fiction. La définition même du roman historique est ambigüe du fait de la juxtaposition de deux disciplines opposées. Selon l’expression de Diderot, le premier qui a contesté ce genre, le roman historique trompe l’ignorant et dégoûte l’homme instruit, ne mérite-t-il pas d’être qualifié de « mauvais genre » ? Dans le monde d’aujourd’hui, où « la fin de l’Histoire » semble le situer dans l’absolu, est-il encore intéressant de « pervertir » l’Histoire par la fiction ? Ne faut-il pas désormais « retranscrire une réalité humaine qui peut servir de catalyseur et réveiller la conscience historique endormie du monde contemporain. »[2] ?

Si l’écriture romanesque de l’Histoire consiste à concilier le réel et la fiction dans une œuvre littéraire afin de retranscrire une réalité humaine, comment la rencontre avec l’Histoire peut-elle déclencher l’irrésistible envie d’écrire du roman ? Dans quelle mesure la réécriture romanesque de l’Histoire permet de mieux appréhender les événements du passé  et éveiller par conséquent la conscience du monde contemporain ?

Notre colloque aura donc pour objectif de mettre en lumière la problématique de la réécriture romanesque de l’Histoire, ses motivations ainsi que ses nouvelles tendances.

Nous proposons les axes suivants :

  • Réécriture de l’Histoire / représentation du passé.
  • Modalités et techniques littéraires pour réécrire l’Histoire dans le roman contemporain.
  • La représentation du réel entre l’historique et le romanesque.
  • Le rôle de l’écriture romanesque de l’Histoire dans l’apaisement des conflits du monde contemporain.
  • Réécriture de l’Histoire/ écriture du roman.
  • Réécriture de l’Histoire et identité.
  • Quelle mission pour « la littérature historique » aujourd’hui ?

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Modalités de soumission des propositions de communications (Résumés) et une brève notice biobibliographique :

Le résumé doit être rédigé en français ou en anglais. Ne dépassant pas 1000 signes en Times New Roman (12), interligne (1.5 pt).

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Calendrier :

Date limite de l’envoie des propositions : 25 février 2018.

Retour des avis aux auteurs : 15 mars 2018.

Le colloque aura lieu le 11 et 12 avril 2018, Salle des conférences Abou El Kacem Saâdallah, Université Echahid Hamma Lakhdar – El-Oued.

Responsable du colloque : M. BALI Hamza.

Contact cirh2018@gmail.com

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Comité scientifique du colloque

Président d’honneur :

Pr. FERHATI Omar (Recteur de l’université Echahid Hamma Lakhdar – El-Oued).

  • Pr. DAHOU Foudil (univ. Ouargla).
  • Pr. KHENOUR Saleh (univ. Ouargla).
  • Pr. DAKHIA Abdelouahab (univ. Biskra).
  • Pr. KADID Djamel (univ. Médéa).
  • Pr. MANAA Gaouaoua (univ. Batna).
  • Pr. Agnès Spiquel (univ.Valenciennes, France).
  • Dr. MESGHOUNIE Dalel (univ. El-Oued).
  • Dr. CHIH Zineb (univ. Médéa).
  • Dr. BOUATTOU Bachir (univ. Médéa).
  • Dr. ZAIDI Ali (univ. Sétif 2).
  • Dr. ABADI Dalila (univ. Ouargla).
  • Dr. DJEDAI Adbelmalek (univ. El-Oued.)
  • Dr. MESBAHI Khaled (univ. El-Oued.)
  • Dr. BAYET Asma (univ. El-Oued).
  • Dr. BESRA Chiheb (univ. Médéa).
  • Dr. SAIDI Said (univ. Constantine 1).

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Comité d’organisation

  • BADI Kenza, KHELEF Hanane, KHELEF Asma, KOBBI Nassima, LAMOUDI Fatiha, SEMARI Tarek, CHIHANI Ouassila, GHOULI Mohamed Lamine, AHMADI SALEM Maamar, GAOUAOUA Djeloul, CHEMAR Said, SEMAK Samira, KHELEF Mebarka, TELHIG Asma, MEFTEH Meryem.

 

 

[1]              De nombreux travaux insistent aujourd’hui sur le dépassement de la question de « concurrence ». Isabelle Touton, cité par Christine Di Benedetto dans son article « Roman historique et Histoire dans le roman » [Cahiers de Narratologie [En ligne], 15 | 2008, mis en ligne le 14 décembre 2008. URL : http://journals.openedition.org/narratologie/767], traite brillamment cet aspect de la problématique de la réécriture de l’Histoire dans sa thèse « Le roman historique espagnol contemporain (1975-2000) ».

[2]              VIALA, Fabienne, Marguerite Yourcenar, Alejo Carpentier, Ecritures de l’histoire, P.I.E. PETER LANG, Bruxelles, 2008, p. 11.