Édition
Nouvelle parution
Stendhal, Romans abandonnés (éd. M. Crouzet de 1968, revue et augmentée)

Stendhal, Romans abandonnés (éd. M. Crouzet de 1968, revue et augmentée)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Evelyn Blewer)

Stendhal, Romans abandonnés.

Le Juif – Le Lac de Genève – Paul Sergar – Une position sociale – Madame Tarin – Le Conspirateur – Philibert Lescale – A-Imagination – Féder – Le Chevalier de Saint Ismier – Don Pardo,

Paris, Eurédit, 2018 [1968], présentés et annotés par Michel Crouzet.

Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée,

un vol. 16 x 24 cm, 314 p., prix public : 77 € ttc.

ISBN : 978-2-84830-221-8.

 

Ce volume d’essais romanesques de Stendhal propose aux amoureux de son œuvre des textes peu connus et qui sont tous des ébauches inachevées et datant des longues années d’ennui de l’exil consulaire. Ces manuscrits nous permettent de le surprendre en plein travail ; ils confirment que sa création se fait en deux temps qui ne s’accordent pas trop bien : d’abord les personnages, la définition des caractères, puis viennent, ou ne viennent pas, les événements du récit, la trame de l’histoire.

Ici, que de personnages sans aventures et sans destin dont l’histoire tourne court, mais dont le lecteur pourra admirer le grand nombre, l’originalité et la diversité. Il y a Dominique lui-même qui sous le nom de Roizand eût été l’amant de l’ambassadrice de France à Rome. Il y a une empoisonneuse redoutable surgie de La Gazette des tribunaux, il y a force bourgeois aussi épais qu’il convient ; le Chevalier de Saint-Ismier, une sorte de mousquetaire aussi mal vu de Richelieu que le héros de Dumas ; il y a des personnages relevant de la tradition picaresque à laquelle Stendhal est fidèle : ainsi F. Ebreo, le marchand vivandier juif qui vit comme il peut de son petit commerce au milieu des armées en guerre, don Pardo le moine mendiant des États pontificaux, ou un jeune Robert Macaire original et propre à Stendhal, il se nomme, A-Imagination et il promet d’être capable de tout.

Il y a enfin Féder, le vrai héros du recueil, mauvais peintre égaré d’abord dans le réalisme absolu (il ne fait que des portraits de bourgeois dans leur uniforme de la garde nationale), puis, soutenu par la charmante Valentine, il est peut-être voué à découvrir enfin l’art de peindre en même temps que le bonheur d’aimer.

Voir le site de l'éditeur…