Essai
Nouvelle parution
U. Eisenzweig, Le sionisme fut un humanisme

U. Eisenzweig, Le sionisme fut un humanisme

Publié le par Marc Escola

Le Sionisme fut un humanisme

 

Uri Eisenzweig

Seuil, coll. "La Librairie du XXIe siècle"
Date de parution 21/03/2019
19.00 € TTC
192 pages
EAN 9782021296600

 

Le sionisme fondateur fut un humanisme, pas un nationalisme. Le mot « humanisme » fera sourire certains. D’autres, par contre, grinceront des dents : humaniste, vraiment, l’idéologie à l’origine du malheur des Palestiniens ? En fait, oui, et c’est l’objet de cet essai de le montrer. De souligner combien la référence à des valeurs universelles et la revendication correspondante d’une dignité pour tous furent au cœur de la logique fondatrice formulée par les premiers penseurs du sionisme.

Une évolution était-elle inévitable ? Je suis enclin à le croire. L’humanisme du discours des fondateurs consistait en ce que ce dernier s’articulait autour de la question de l’altérité : le Juif comme l’Autre de la Diaspora, le territoire recherché comme rien de plus qu’un espace-refuge pour cet Autre. Or comment préserver le privilège humaniste de l’altérité dans un refuge désormais conçu comme juif et où, en quelque sorte par définition, le Juif n’est plus l’Autre ?

Le sionisme des origines fut un moment de grande beauté dans l’histoire de la pensée rationnelle et universaliste moderne, dans l’histoire de l’humanisme. Le reconnaître, c’est également reconnaître que ce moment est passé.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Le sionisme, un passé simple, par Pierre Tenne".

Livre aussi court qu’ambitieux, Le sionisme fut un humanisme cherche à réévaluer les discours fondateurs du sionisme comme courant politique et intellectuel. Uri Eisenzweig parvient à restituer des pans oubliés des œuvres de Moses Hess, Herzl, Pinsker ou Arthur Ruppin, et fait découvrir au public francophone le dynamisme des études anglophones et israéliennes sur ces questions. Parfois partisan, le livre rencontre certains écueils qui éclairent les difficultés contemporaines de la réflexion sur la question sioniste autant que les hésitations de l’auteur entre un propos scientifique, politique ou moral.