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Les mauvaises fréquentations

Les mauvaises fréquentations

Tout lecteur est quand il lit le propre lecteur de lui-même, écrivait (à peu près) Proust, qui a fait du baron de Charlus la figure même de ce mauvais lecteur qui n'accède à la vérité des œuvres — vers de Musset ou lettres de Mme de Sévigné — qu'en les dénaturant pour se les approprier pleinement. Après Pouvoirs de l'imposture et Qui a peur de l'imitation ?, Maxime Decout prononce un Éloge du mauvais lecteur, toujours dans la bien nommée collection "Paradoxe" des éditions de Minuit. Il y révèle ce qu'il faut d’art, d'adresse et de ruse pour pratiquer une mauvaise lecture véritablement inspirée, en achevant de faire la preuve que la mauvaise lecture est souvent une excellente manière de lire. Fabula vous invite à feuilleter un extrait de l'ouvrage... Au chapitre des lectures infidèles, l'Atelier de théorie littéraire affiche de son côté un essai de Marc Escola: "Peut-on trahir les livres que l'on a aimés ?".

(Illustr.: John Malkovich est le baron de Charlus dans Le Temps retrouvé par Raoul Ruiz, 1999)

On n'a pas fini de rire

On n'a pas fini de rire

On ne le sait pas assez de ce côté-ci de l'Atlantique ou de la Manche, mais il existe une International Society for Humor Studies (ISHS), qui a constitué, en anglais, l’humour comme un champ de recherche, en fédérant les plus sérieuses disciplines, dont la psychologie, la linguistique, la sociologie et la communication. Le XXIXe congrès de l’ISHS, en 2017 à Montréal, a confirmé ces grandes tendances, mais il a aussi laissé s’exprimer une recherche francophone sur l’humour (française, québécoise, maghrébine notamment, mais non exclusivement), préoccupée par le spectacle vivant, par les traditions historiques et littéraires, et par les réflexions méthodologiques et disciplinaires : c’est de cette "humoristique" francophone que cherche à rendre compte le volume supervisé par Bernard Andrès et Yen-Maï Tran-Gervat sous le titre Études littéraires et Humour Studies. Vers une humoristique francophone (Presses de la Sorbonne nouvelle).

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Yannick Mouren n'a peut-être pas adhéré à l'ISHS, mais il nous invite à Prendre au sérieux la comédie (CNRS éd.), au moins au cinéma. Car la censure baisse souvent la garde devant la comédie, qui peut se permettre d’attaquer tabous et interdits beaucoup plus efficacement. Cela nécessite un fin dosage : être suffisamment choquant pour provoquer rire et réflexion critique, mais ne pas l’être trop, pour ne pas susciter rejet ou censure.

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Mais le rire n'est en rien une passion politique moderne : dans l’Athènes de l’époque classique, la parrhèsia était portée comme un étendard, et Platon ou Aristote ont pris comme on sait le rire au sérieux. Dans La Cité du rire. Politique et dérision dans l’Athènes classique (Les Belles Lettres), Jean-Noël Allard prend les philosophes antiques au (bon) mot, avec l'ambition de démêler les liens charnels qu’entretiennent dérision et politique dans la cité démocratique, et de faire dialoguer Aristophane et Bourdieu, Démosthène et Habermas, Xénophon et Durkheim. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…

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Coline Piot prend elle aussi le rire au sérieux, en étudiant le lien toujours présupposé entre Rire et comédie, pour mettre au jour, à dater des années 1660 seulement, l'Émergence d'un nouveau discours sur les effets du théâtre au XVIIe siècle (Droz).

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Parce qu'on n'a pas fini de rire, rappelons le récent essai de Mathieu Chauffray, Qu’est-ce que l’humour ? (Vrin), déjà salué par Fabula, qui fait de l'humour une vertu morale autant qu'intellectuelle, mais aussi l'entrée Humour de notre Atelier de théorie littéraire, dont les portes demeurent grandes ouvertes à de nouvelles contributions, et les actes du colloque de Lausanne sur Le rire : formes et fonctions du comique.

(Photo.: © Martin Parr)

La Grèce hors d'elle-même

La Grèce hors d'elle-même

Nicole Loraux n’a pas cessé de "trouver dans la Grèce (et en abondance) de quoi la faire sortir d’elle-même", en multipliant les pôles de comparaisons, tout comme les va-et-vient entre les champs disciplinaires les plus divers (philosophie, psychanalyse, ethnologie, philologie). Sous le titre de l'un de ses articles, La Grèce hors d'elle et autres textes, un recueil établi par M. Cohen-Halimi et préfacé par J.-M. Rey recueille cinquante-six articles écrits par Nicole Loraux entre 1973 et 2003, en donnant à méditer un parcours intellectuel, de l’analyse obstinée du discours que la cité athénienne a construit à son propre sujet, à l’éclairage du conflit (stasis) constitutif de la démocratie. Fabula vous invite à découvrir un extrait de l'ouvrage…

Nathalie reste à l'école

Nathalie reste à l'école

Nathalie Quintane est-elle jamais sortie de l'école ? Il lui fallait faire les comptes : ""34 ans… non… si je compte la fac, 5 ans de plus… et le secondaire, 7 ans… et l’école, 5 ans… et la maternelle : + 2… 53 ans que, élève, étudiante, enseignante, je suis dans l’Éducation nationale. De la disparition de l’estrade à l’arrivée du numérique, des concours aux cantines, des mutations insidieuses aux réformes à marche forcée, ce livre tente une traversée de l’institution — sans se retenir d’en rire, et en tâchant de ne pas trop en pleurer." Fabula vous invite à découvrir un extrait de Un hamster à l'école… (La Fabrique éd.), mais aussi à rester dans la classe de Nathalie pour décaper avec elle trois auteurs canoniques, Ultra-Proust. Une lecture de Proust, Baudelaire et Nerval (La Fabrique, 2018).

Primitivismes

Primitivismes

En même temps que le catalogue de l'exposition Ex Africa qui doit (devait?) se tenir au Musée du quai Branly à Paris, Philippe Dagen fait paraître le second volume de sa monumentale enquête sur les Primitivismes. Il y poursuit l’analyse des "manifestations artistiques qui s’arment du primitif contre la socieÌteÌ moderne, processus que l’histoire a pris l’habitude de nommer primitivisme", en reprenant l'enquête au deÌbut de la deÌcennie 1910, pour la pousser jusqu’aÌ l’immeÌdiat apreÌs-Seconde Guerre mondiale. La geÌographie est double : celle des mouvements artistiques et intellectuels, europeÌens principalement, d’une part ; celle, d’autre part, des cultures africaines, ameÌrindiennes, eurasia- tiques et oceÌaniennes, anciennes et contemporaines, qui sont les agents et les enjeux des primitivismes.

On peut lire sur Acta fabula un compte rendu par C. Le Quellec Cottier du premier volume, au sein d'un dossier consacré en novembre 2020 aux études africaines, ou se reporter, en amont, à l'article consacré par J. Denogent et N. Magnenat à l'essai de Ben Etherington, Literary Primitivism (Stanford University Press, 2018).

Le visage de l'Amérique

Le visage de l'Amérique

Anthony Mangeon fait paraître un portrait de Martin Luther King (Cerf, 2020) qui s'éloigne des hagiographies habituelles. S’appuyant sur de nombreux textes encore inédits en France, il retrace l’itinéraire intellectuel, spirituel et politique du pasteur noir américain — un parcours où l’étudiant plagiaire cède la place à un orateur et un stratège politique hors pair ; où le mari infidèle s’efface derrière l’infatigable militant ; où l’interlocuteur privilégié des puissants dialogue passionnément avec les plus humbles et les plus démunis. Un portrait contrasté, "pour découvrir le vrai visage de Martin Luther King Jr., et peut-être le vrai visage de l’Amérique". C. Le Quellec Cottier en propose un compte rendu dans la livraison de janvier de notre revue des parutions Acta fabula : "Questionner un destin et son au-delà".

(Illustr.: Martin Luther King dans la marche de Selma, © Bruce Davidson/Magnum Photos).

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