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Museo, le moteur de recherche pour œuvres d’art
Le moteur de recherche Museo propose de rendre accessibles les trésors de la culture visuelle numérique. Il suffit d'entrer un mot et des centaines de tableaux, textes et autres sculptures libres de droits vous sont aussitôt proposés. Initié par Chase McCoy, un concepteur et développeur web de Chicago, Museo présente déjà les ressources diffusées en Open Content de l’Art Institute of Chicago, du Rijksmuseum, du Minneapolis Institute of Art, du Harvard Art Museums et de la New York Public Library Digital Collection, qui devraient être bientôt rejoints par des insititutions du monde entier.
Dictionnaire des francophones

Réunie autour de Bernard Cerquiglini, une équipe d'experts et expertes issus de toute la francophonie a mis au point le premier Dictionnaire des francophones sous la forme d'un espace wiki, collaboratif et ouvert, destiné à rendre compte de la richesse du français parlé au sein de l'espace francophone. Associant différentes institutions, dont l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), TV5MONDE et l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), le projet accessible comme site web ou via une application mobile gratuite offre une interface de consultation au sein de laquelle sont compilées plusieurs ressources lexicographiques, et un espace participatif invitant chacun à développer les mots et faire vivre la langue française.
Le XIXe siècle reste à venir

Après Poétique et Littérature, c'est au tour de la revue Romantisme de fêter son cinquantième anniversaire. Issue de la Société des études romantiques sous l’impulsion de Pierre Barbéris, la revue s'est longtemps donnée pour tâche de penser "l'impossibile unité" du Romantisme. Dans son éditorial, Françoise Gaillard rappelle qu'en 1970, "les temps étaient alors plus aux échanges vifs qu’au consensus. Mais cette vivacité témoignait d’une passion pour les idées et d’une implication personnelle dans les orientations à donner à la recherche et dans le choix des méthodes d’analyse des textes". Aujourd'hui comme hier, le romantisme a besoin d’impertinences et d’audaces, d’écarts plus que d’égards, comme en témoigne le 191e sommaire intitulé: "Le XIXe siècle à venir".
Des étoiles nouvelles

Après Un savoir gai, paru en 2018, William Marx publie un nouvel ouvrage aux éditions de Minuit: Des étoiles nouvelles. Quand la littérature découvre le monde. L'auteur y parle du plus loin de nous, le firmament, et de ce qui nous touche au plus près, les mots du poète, des mots qui parfois nous découvrent le ciel. Il propose un livre sur tout et sur l’inaccessible, sur l’altérité et les relations Nord-Sud, sur l’esthétique, la science et le pouvoir, sur la mémoire et les possibles de l’histoire. Il dévoile les métamorphoses de la poésie en même temps que celles de notre connaissance du monde, autour d'une série de questions originales, sous-tendues par celle-ci, qui les résume toutes : que peut une image ? À partir de deux mots pris dans l’un des poèmes les plus célèbres de la langue française, un sonnet d'Heredia, l’ouvrage raconte la découverte du monde, de la terre et du ciel par le langage et la littérature. Notre revue des parutions Acta Fabula inaugure avec ce livre une nouvelle formule, et donne à lire un entretien de William Marx avec Perrine Coudurier et Matthieu Vernet. Acta fabula propose également dans cette même livraison une recension de sa leçon inaugurale : "Vivre dans la bibliothèque du monde".
Voyages inaboutis

Les voyages suscitent le désir, mais ne sont pas toujours heureux (souvenez-vous): on voyage souvent mal ; sentiment d’ennui, de vanité ou d’inutilité face à l’entreprise, obstacles, changements d’itinéraire, interruptions et contretemps frustrants, événements forçant le voyageur à un retour précoce, et même, dans le pire des cas, mort en chemin sont autant de causes susceptibles de condamner le voyage comme son souvenir. L’échec, toutefois, peut également devenir un ressort essentiel de l’écriture viatique. À l'initiative de Nathalie Vuillemin, la huitième livraison de la revue Viatica constitue un guide pour les "Voyages inaboutis".
(Illustr.: Scène de rue au Caire, par Prosper Marilhat, ca. 1850)
Le nom de l'auteur

Et si les innombrables difficultés méthodologiques et théoriques liées au statut de l’auteur avaient pour origine la nature fuyante du nom propre ? Telle est l'hypothèse mise en débat, à l'initiative d'Yves Baudelle et Mirna Velcic-Canivez par la dernière livraison de la revue Études françaises sous le titre "Noms d'auteurs". Si c’est avant tout par son nom que l’auteur manifeste son identité, le nom d’auteur n’en est pas moins un nom bien particulier. Il cautionne l’écrit auquel il est apposé et s’associe à un ensemble de titres. D’où sa spécificité : contrairement aux anthroponymes usuels, il ne renvoie pas nécessairement à une personne, son référent étant déterminé par l’institution de la signature. Un nom d’auteur est donc un nom propre et, en même temps, un acte de validation. Le dossier approfondit les particularités du nom d’auteur, en s’attachant notamment au cas de l’anonymat, aux signatures collectives et à l’insertion du nom de l’auteur dans sa fiction.
Littérature a cinquante ans

Après la revue Poétique, qui faisait paraître l'an dernier un indispensable index Cinquante ans de Poétique (1970-2020), c’est au tour de Littérature, la revue de l’Université de Vincennes à Saint-Denis, de fêter son cinquantième anniversaire avec un revigorant sommaire intitulé "Zones à dire. Pour une écopoétique transculturelle", coordonné par le Collectif ZoneZadir. Il nous invite à réfléchir aux "formes qu’emprunte la littérature lorsqu’elle manifeste un attachement concret à des lieux singuliers du monde entier revêtent une portée particulière", à pratiquer une lecture à la fois écopoétique et transculturelle des textes littéraires pour "rendre aux lieux leur horizon non linéaire, leurs dérangeantes lignes de fuite et leurs fractures"…