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L'altérité en question : la conceptualisation de l'Autre dans la pensée contemporaine (Orient/Occident) (Tlemcen, Algérie)

L'altérité en question : la conceptualisation de l'Autre dans la pensée contemporaine (Orient/Occident) (Tlemcen, Algérie)

Publié le par Esther Demoulin (Source : Laboratoire LLC)

Colloque international (hybride) /2ème édition

19 & 20 novembre 2024

L’altérité en question : La conceptualisation de l’Autre dans la pensée contemporaine (Orient/Occident)

Coordonné par : Latifa SARI M. & Souad BERBAR

 

Argumentaire

Ce colloque s’inscrit dans une perspective interdisciplinaire préconisant des questionnements autour de l’altérité et ses représentations dans la pensée contemporaine entre Orient/Occident.

L’identité est sans conteste le produit des interactions sociales selon A. Mucchielli (Alex Mucchielli, L’Identité, Paris, PUF, 1992, p. 127), la construction de l’identité est donc inséparable de la notion d’altérité. Elle est un processus que nous construisons dans le contact avec les autres : « par identifications et différenciations successives à ce qu’ils sont, à ce que nous croyons qu’ils sont et à ce que nous percevons de l’image qu’ils ont de nous.» (Dominique Picard, Quête identitaire et conflits interpersonnels, Revue Connexions, N°89, 2008, p. 82). On voit bien là toute l’ambiguïté que comporte la notion d’altérité car, si l’autre est spontanément ressenti comme une menace pour notre moi, l’étranger, lui, menace notre identité à la fois collective et de fond : l’altération au sens moderne débouche dans nos fantasmes sur une aliénation qui nous met radicalement en cause. Pourtant, le moi peut-il se construire sans un rapport à l’autre, et notre identité primordiale n’est-elle pas celle d’un autre qui nous "étrange à nous-même" (Du Bellay) pour mieux nous dévoiler ? » (Arturo & Carlos Horcajo, La question de l’altérité du XVIe siècle à nos jours, Editions Ellipses, 2000, p. 17). Autrement dit, l’altérité peut s’effectuer dans la réciprocité, l’échange et le respect mutuel ou bien s’inscrire dans la lutte, le conflit et la violence.

Les études consacrées à la question de l’altérité et à ses corollaires, l’étrangeté, la discrimination, l’inclusion, l’exclusion sont d’une importance considérable, leur potentiel a pu nourrir des réflexions scientifiques et a fait couler beaucoup d’encre chez bon nombre d’écrivains, de sociologues, de journalistes, de politologues et d’ethnologues. Les représentations en question qui fabriquent l’image de l’Autre sont alimentées par un imaginaire qui se nourrit en partie de représentations empruntées au passé historique, en l’occurrence le colonialisme et l’impérialisme, et d’autres qui sont nées face à un nouvel imaginaire à l’aube de ce troisième millénaire. 

Au-delà des débats médiatiques et des prises de position qui touchent à des conceptions sociales réductrices (ex : le voile islamique, l’intégrisme, le fanatisme), on constate que les conflits entre l’Occident et le Moyen Orient s’accentuent ces dernières décennies permettant aux canaux de transmission de l’information de forger des étiquettes stéréotypées des deux antagonistes (Occident/Orient) en  multipliant les facteurs de leur diffusion, des réactions de rejet ou d'affirmation, voire de raidissement identitaire qu'elles provoquent. 

Le regard de l’Occident est hanté par cet étranger proche et intime : l’Orient. Il ne cesse d’alimenter ce regard de représentations péjoratives en collant l’étiquette de fanatiques, barbares, intégristes et terroristes, et excluant tout dialogue. La pensée d'Edward Saïd sur la construction imaginaire de l'Orient, explique mieux cette vision dans son Orientalisme (Edward Saïd, L’Orientalisme : l’Orient créé par l’Occident, trad. de l’anglais par Catherine Malamoud, Paris, Seuil, 1980, p. 3). Il nous montre comment l’Occident a façonné l’image de l’Orient de sorte que ce dernier demeure inférieur et soumis : « l’Occident a précisé son identité en se démarquant d’un Orient qu’il prenait comme inférieur et refoulé. » Saïd tente d’instaurer à travers son discours une structure de pensée sous-jacente au colonialisme. Il tend à déconstruire des dichotomies stéréotypiques qui se sont constituées dans la pensée occidentale et qui ont contribué à valoriser l’identité de l’un et dévaloriser celle de l’autre, à savoir les Autres et l’Occident, les primitifs et les civilisés, les développés et les sous-développés, etc. La déconstruction de l’image négative fabriquée par l’Occident sur l’Orient, a été l’objectif principal de Saïd : « L’Orient en lui-même, précise-t-il, n’existe pas, il a été produit par le discours orientaliste qui l’a constitué comme obscur, barbare, mystérieux, exotique, féminin et adonné à la sensualité » ; et ce sont ces discours et ces préjugés qui semblent ainsi participer négativement à la fabrique de l’identité arabo-musulmane.

Nous notons à cet égard que le Monde Arabe vit actuellement sur la défensive, tant il est préoccupé par le souci de détruire les images stéréotypées véhiculées par les médias occidentaux et d’affirmer son identité considérée comme constamment agressée. Il est temps de dévoiler l’Histoire des deux côtés (Orient/Occident) et par là-même réhabiliter la vraie identité d’un Orient actuellement fracturé et dés-orienté. En établissant des comparaisons entre le passé et le présent, le colloque insiste sur le regard que porte le monde oriental sur l’Histoire des pays du Levant : « […] raconter l’Histoire vue de l’autre côté, c'est-à-dire du côté où l’on n’a pas l’habitude de l’entendre » (Maalouf : 2001)

Plusieurs questions nous interpellent dans cet événement scientifique : comment peut-on définir l’identité d’un individu ou d’une société dans le mouvement des échanges et des interactions humaines ? Comment peut-on rendre compte du poids de la mondialisation/occidentalisation sur les crises identitaires et les conséquences que pourrait engendrer ce phénomène à savoir l’étrangeté, la discrimination et le préjugé ? Ajoutons à cela, les événements et les conflits sociopolitiques qui ont marqué et qui marquent jusqu’à ce jour l’imaginaire occidental et qui ont permis aux médias sociaux de diffuser des images stigmatisant l’Autre, l’enfermant dans des clichés péjoratifs. 

Jusqu’ici, l’Occident s’est plutôt enfermé dans sa vision orientaliste en se rendant imperméable aux influences orientales. En d’autres termes, concevoir tous ces conflits avec la manière qu’Edward Saïd cite dans son livre : « Ce que je cherchais dans L’Orientalisme, c’était une nouvelle manière de concevoir les séparations et les conflits qui ont stimulé pendant des générations l’hostilité, la guerre et le contrôle impérialistes » (E. Said)

A la lumière des changements économiques, sociopolitiques et géostratégiques qu’a connus le monde oriental ces dernières décennies et qui continuent de modeler la réalité contemporaine, nous nous interrogerons, lors du colloque, sur les nouvelles représentations de l’Autre véhiculées par l’imaginaire littéraire et artistiques, par les discours gouvernementaux, les réseaux sociaux et les mass media occidentaux et orientaux.

Ce colloque a pour objectif d’articuler sa thématique autour des axes suivants :

·         La représentation de l’Orient et de l’Occident à travers les événements historiques (passé/présent) ;

·         La conceptualisation de l’Autre à l’ère du Global (Orient/Occident) ;

·         Théories orientalistes/néo-orientalistes et représentations de l’Autre dans les systèmes  socio-politiques, médiatiques et éditoriaux : quelle lecture interprétative ?

·         L’évolution des connaissances et l’organisation socio-géopolitique aujourd’hui : comment faut-il comprendre la situation conflictuelle et l’impact de l’Occident sur le Proche/Moyen Orient (Monde Arabe) ? 

·         L’altérité dans la littérature et les genres artistiques : arts du spectacle, arts visuels, arts cinématographiques, arts plastiques (Orient/Occident).

Bibliographie indicative

AHMED, Sara (2006). Queer Phenomenology: Orientations, Objects, Others. Durham and London: Duke University Press.

BEHDAD, Ali (1994). Belated Travelers: Orientalism in the Age of  Colonial Dissolution. Durham and London: Duke University Press.

BUBENICEK, Venceslas (2004), Figures de l’Altérité chez Odoric de Pordenone (Itinéraire, 1351), Travaux de littérature, t. XVII : Les Grandes peurs, 2 : l’Autre, Genève, vol. publié par l’ADIREL, Droz. 

CALIA, Philipe (2011), Representing the Other Today: Contemporary. Photography in the Light of the Postcolonial Debate (with a special focus on India). Forma: revista d'estudis comparatius. Art, literatura, pensament, Vol. 4, pp.55-66. 

CLANET, Claude, (1990), L’interculturel : Introduction aux approches interculturelles en Éducation et en Sciences Humaines, Toulouse, Presses universitaires du Mirail. 

DELUZ, Christiane (1997), introduction à La Fleur des histoires de la terre d’Orient, dans Régner-Bohler D. (dir.), Croisades et pèlerinages.

GATSI Panagiota, (2009), La vision orientale et occidentale dans les essais d’A, Maalouf, Mémoire de Maitrise, Grèce, Université Aristote de Tessalonique. 

GROSSEL Marie-Geneviève, « La terre qui mange les hommes, « l’Orient », espace d’altérité chez Jacques de Vitry », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 21 / 2011, 87-101.

KAPPLER, René (1987), « L’autre et le prochain dans la Pérégrination de Ricold de Monte-Croce », Miroirs de l’altérité et voyages au Proche-Orient : colloque international de l’Institut d’histoire et de civilisation française de l’Université de Haïfa, dir. ZINGUER, Ilana (1987). 

KHADER Bichara, Pour un dialogue culturel euro-méditerranéen rénové, Groupe des Sages, Bruxelles, octobre 2003.

KHADER Bichara, (2009), Le monde arabe expliqué à l’Europe, Paris, L’Harmattan. 

LEVINAS, Emmanuel, (1993), Entre nous. Essais sur le penser-à-l’autre, Paris, Le Livre de Poche.

MALOUF Amin, (2009), Le dérèglement du monde, Paris, Grasset.

RÉGNIER-BOHLER Danielle (dir.) (1997), Croisades et pèlerinages. Paris, Laffont.

RICHARD, Jean (1983), Croisés, missionnaires et voyageurs. Les perspectives orientales du monde latin médiéval, Londres, Variorum reprints, n°182. 

SAID, Edward (1980), L’Orientalisme : l’Orient créé par l’Occident. Paris, Seuil. 

SEVAIS P. & JIALIN WU C. (2014), Altérité rencontrée, perçue, représentée. Entre Orient et Occident du 18e au 21e siècle, Paris : L’Harmattan.

TAIEB, Eric (1998), Immigrés : l’effet générations. Rejet. Assimilation. Intégration d’hier à aujourd’hui. Paris, Les éditions de l'Atelier.

TETU de LABSADE Françoise, (1997), Littérature et dialogue interculturel/Les enjeux de l’altérité et la littérature, Presses de l’Université Laval.

Comité scientifique / Scientific Committee  

ABBACI Amel (Univ. Tlemcen)

BECHLAGHEM Samira (ENS - Oran)

BELKAID Amaria (Univ. Tlemcen)

BENMANSOUR Smain (Univ. Tlemcen)

BERBAR Souad (Univ. Tlemcen)

BOUAZZA Mrahia (Univ. Relizane)

BOUSTANI Sobhi (INALCO – Paris)

CHAOUIB Fatiha (Univ. Ain Temouchent)

CUTTER Nat (Univ. Melbourne-Australie)

DADABHOY Ambereen (Harvey Mudd College, California/USA)

DENOOZ Laurence (Univ. Lorraine)

DIAMANTOULI Anna (The American Collège of Greece)

DJAVARI  Mohammad Hossein (Univ. Tabriz –Iran)

EL BACHIR Hanane (Univ. Oran 2)

GUETTAFI Sihem (Univ. Biskra)

HALILOGLU Nagihan (Univ. Istanbul)

KHERBOUCH Ghouti (Univ. Tlemcen)

MARIF Miloud (Univ. Saida)

MAZBOUDI Badia (Univ. libanaise-Beyrouth)

MEDAWAR Carole (Univ. Libanaise-Beyrouth)

MERAD CHAOUCH Zineb (Univ. Tlemcen)

MOURO Wassila (Univ. Tlemcen)

OZAVCI Ozan (Univ. Ultrecht/Netherlands)

RAHMOUN Omar (Univ. Tlemcen)

SARI MOHAMMED Leila (Univ. Tlemcen)

SARI M. Latifa (Univ. Tlemcen)

SAYAD Abdelkader (Univ. Mostaganem)

TROVATO Loredana (Univ. Messine/Italie) 

Comité d’organisation / Organizing Committee

Latifa SARI, Souad BERBAR, Wassila MOURO, Zineb CHAOUCH, Leila SARI MOHAMMED, Ghouti KHERBOUCH, Smain BENMANSOUR, Omar RAHMOUN, Faiza HADDAM, Khaled TAGMI, Esma MANSOURI, Souhila BRAHIMI, Amina MEZEREG, Khadidja RAHOUI.

Modalités de participation 

- Langues du colloque : Français, Anglais

Les propositions de communication (environ 300 mots) comportant un titre et un résumé, cinq mots clés et une courte notice biobibliographique devront être adressées avant le 10 juin 2024  aux adresses suivantes : labolanguesllc@gmail.com // berbar.souad@gmail.com

Les propositions seront examinées par le comité scientifique du colloque. Les participants préciseront l’axe dans lequel ils inscrivent leur projet de communication. Le programme définitif sera arrêté le 15 octobre 2024. À l’issue du colloque, le comité scientifique sélectionnera les communications qui feront l’objet d’une publication.

Formulaire de participation :

NOM et Prénom :

Université/Institution :

Téléphone :

E-mail :

Directeur de thèse (si vous êtes doctorant-e) :

Titre de la communication :

Résumé (300 mots) :

Mots clés (05)/axe :

Références bibliographiques :

Notice biobibliographique :

Calendrier :

Date limite d’envoi des propositions : 10 juin 2024 ;
Résultats de l’évaluation scientifique des propositions : 20 juin 2024 ;
Programme définitif du colloque : 15 octobre 2024 ;
Envoi de la communication : novembre 2024 ;
Date du colloque : 19-20  novembre 2024.
 

L’appel est accessible ici : https://llc.univ-tlemcen.dz/fr

Coordinatrices du colloque : Pre. Latifa SARI M. & Dr. Souad BERBAR

Laboratoire de recherche : L.L.C : https://llc.univ-tlemcen.dz/fr

Adresse : Université Abou Bakr Belkaïd, Tlemcen : https://www.univ-tlemcen.dz/fr

 

Hybrid International Conference (2nd Edition)

19 & 20 November 2024


Theme

Otherness in Focus: The Conceptualisation of the Other in Contemporary Thought (Orient/Occident)

Organized by Latifa SARI M. & Souad BERBAR

Rationale                            

Set within an interdisciplinary perspective, this conference raises questions around otherness and its representations in contemporary thought between the Orient and the Occident. As subsumed by Alex Mucchielli (1992), identity is the result of social contact and its construct is inseparable from the notion of otherness. It evolves through interactions with others as posited by George H. Mead as early as 1934 in Mind, Self and Society when he stated that the self “arises in the process of social experience and activity, that is, develops in the given individual as a result of his relations to that process as a whole and to other individuals within that process” (p. 135). Hence the ambiguity of the notion of otherness and difference; for if the other is felt as opposed to the self, the stranger can be a threat to our collective identity as well as to our self-identity. Indeed, otherness, or alterity in the modern sense, induces in our imaginaries a feeling of alienation that challenges our existence. However, can the self be formed without a relation to the other? Is not our inherent identity that of another who is “alien” to our selves for the sake of better revealing us? In other words, otherness may occur in reciprocity, exchange and mutual respect as it can take place in struggle, conflict and violence.

Studies devoted to the question of otherness and its corollaries – alienation, discrimination, inclusion and exclusion – are considerably important and their potential has nourished scientific reflexion and drawn extensive attention on the part of authors, sociologists, journalists, political scientists and ethnologists. Such representations of the image of the Other are shaped by imaginaries that feed partly upon the perceptions of the historical past, that of colonialism and imperialism, and partly from newly-born representations with the advent of this third millennium.  

Beyond the media controversies and stubborn attitudes involving reductive social concepts (such as Islamic veil, extremism, fanaticism), conflicts between the West and the Middle East have notably increased in the last decades, allowing information channels to create biased stereotypes for both antagonists (Occident and Orient) by intensifying their means of spreading and provoking reactions of rejection or endorsement, even of stiffened identity. 

The Western gaze has always been haunted by the Orient, this close and intimate stranger. It has never ceased to amplify it with negative representations in the form of such labels as fanatic, barbarous, fundamentalist and terrorist; thus precluding any sort of dialogue. This attitude is best explained by Edward W. Said in his seminal work Orientalism: Western Conceptions of the Orient (1978) where he demonstrates how the West has shaped the image of the Orient as inferior and dominated while the Occident “gained in strength and identity by setting itself off against the Orient as a sort of surrogate and even underground self” (p.3). Said aimed his discourse at structuring a line of thought beyond colonialism, by deconstructing the stereotypical dichotomies and binary oppositions deeply ingrained into Western thought and which contributed to promote the identity of one and reduce that of the other; namely, the Others and the Occident, the primitive and the civilized, the developed and the underdeveloped, etc. Edward Said has significantly contributed to expose the negative image created by the Occident about the Orient as he claimed that “the Orient was almost a European invention, and had been since antiquity a place of romance, exotic beings, haunting memories and landscapes, remarkable experiences” (p.1). It was produced by orientalist discourse as dark, mysterious, savage, exotic, erotic, and indulging in sensuality; all such preconceived ideas that have contributed negatively to build the Arab-Islamic identity.

It is worth noting that nowadays the Arab world is living on the defensive, keen on destroying the stereotypical images conveyed by Western media and affirming its identity that is constantly assaulted. It is high time to unveil History from both sides (Orient/Occident) and thus restore the true identity of an Orient presently fractured and dis-oriented. By establishing parallels between the past and the present, the conference insists on the History of the Eastern countries from the perspective of the oriental world; or in the words of Amine Maalouf (2001), on narrating History as seen from the other side, the side least heard from.

Many questions are raised through this scientific event: how can individual or social identity be defined in the movement of human exchanges and interactions? How can we reflect the impact of globalisation/westernization on identity crises and their consequences, including alienation, discrimination and prejudice? In addition to the socio-political events and conflicts that are still influencing Western imaginaries and spreading through social media demonizing images of the Other that confine it to pejorative clichés. The Occident has hitherto been restricted to its orientalist vision and remained impervious to oriental influences. In other words, to apply Edward Said’s manner of apprehending these conflicts when he states: “What I called for in Orientalism was a new way of conceiving the separations and conflicts that had stimulated generations of hostility, war, and imperial control” (p. 352).

In the light of economic, socio-political and geostrategic changes witnessed by the oriental world in the last decades, and which continue to shape contemporary reality, the conference is an opportunity to interrogate the new representations of the Other that are spread by literary and artistic imaginaries, by governmental discourse, social media and western as well as oriental mass media.

The conference aims at structuring its themes around the following tracks:

·         The representation of the Orient and the Occident through historical events (past/present)

·         The conceptualization of the Other in the Global era (Orient/Occident)

·         Orientalist and neo-orientalist theories and representations of the Other in the socio-political, media and editorial systems and their interpretative reading

·         The evolution of knowledge and the present socio-geopolitical organization: how to understand the conflicting situation and the impact of the West on the Near/Middle East (Arab World)?

·         Otherness in literature and artistic genres: performing arts, visual arts, cinematographic arts, plastic arts (Orient/Occident).

Participation Terms

·         The conference languages are English, French

A communication proposal of about 300 words including a title, abstract, five keywords and a short bio-bibliographical note should be sent before June 10th, 2024 to the following email addresses: labolanguesllc@gmail.com // berbar.souad@gmail.com

Participants have to state the selected track best corresponding to their proposal.

The proposals will be reviewed by the scientific committee of the conference. The final programme will be available on October 15th, 2024. After the conference, the scientific committee will select the papers to be published.

Participation Form

Name and Surname:

University/Institution:

Phone:

Email:

Supervisor (if you are a PhD student):

Title of the proposal:

Abstract (300 words):

Keywords (5)/track:

Bibliographical references:

Bio-bibliographical note:

Important dates:

·         Deadline for sending proposals: 10 June 2024;

·         Proposals evaluation results: 20 June 2024;

·         Final programme of the conference: 15 October 2024;

·         Sending of the communication: November 2024;

·         Conference date: 19-20 November 2024.

The call for papers can be accessed here: https://llc.univ-tlemcen.dz/en

Conference organizers: Prof. Latifa SARI M. & Dr Souad BERBAR

Research laboratory: L.L.C: https://llc.univ-tlemcen.dz/en

Address: Abou Bakr Belkaid University, Tlemcen: https://www.univ-tlemcen.dz/en