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La Pléiade dans la Pléiade

La Pléiade dans la Pléiade

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

C’est en 1547 que paraissent les premiers poèmes de Ronsard et de Du Bellay. En 1549-1550, Du Bellay publie La Deffence, et illustration de la Langue Francoyse, à la fois traité sur la langue et art poétique, et L’Olive, premier recueil de sonnets et de vers lyriques originaux en français. Ronsard donne le premier recueil d’Odes françaises. À Lyon, entre 1549 et 1552, voient le jour des volumes de poésie amoureuse dus à Pontus de Tyard et à son cousin Guillaume Des Autels, lequel prend en outre part aux débats sur les genres littéraires. 1552 et 1553 sont des années décisives, avec Les Amours de Ronsard, ceux de Baïf, la première tragédie française à l’antique, la Cleopatre captive de Jodelle, et le scandale des Folastries. Dans Le Cinqieme [Livre] des odes augmenté, Ronsard insère son élégie à Jean de La Péruse, dans laquelle il sélectionne sept poètes : lui-même, Du Bellay, Tyard, Baïf, Des Autels, Jodelle et La Péruse. Le mot "Pléiade" ne figure pas dans le texte, mais il apparaîtra bientôt, en 1556, ans une élégie de 1556 où Ronsard salue Belleau qui "vien[t] en la brigade / Des bons, pour acomplir la setiesme Pliade". La Pléiade entre aujourd'hui dans la collection de la Pléiade, dans une édition de Mireille Huchon.