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Journée d'études :

Journée d'études : "La scène punk à Poitiers (1976-2016)" (Poitiers)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Pierre Raboud)

Journée d'études : "La scène punk à Poitiers (1976-2016)" (Tours)

 

Le 15 septembre 2018 au Confort moderne (185 rue du Faubourg du Pont-Neuf), Poitiers 

Responsables de la journée : Marie Bourgoin, Denis Mellier, David Puaud, Luc Robène et Solveig Serre

 

PRESENTATION

Cette vingt-et-unième journée d’étude, en partenariat avec La Fanzinothèque, s’inscrit dans le cadre du projet de recherche PIND (Punk is not dead, une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par le programme Intelligence des patrimoines du CESR, THALIM et l’ANR.

La situation géographique de Poitiers est plutôt enviable : ville universitaire, située sur l'axe Paris-Bordeaux, au centre d'un vaste territoire émaillé de petites villes assez proches les unes desautres. Elle rencontre pourtant les mêmes difficultés que ses voisines pour diffuser du punk : absence de lieux pour jouer, public restreint et disséminé, très peu de moyens de communication.

C'est de ce constat qu'est né la newsletter Arsenal Sommaire Poitiers,quiasuivile rock local et régional durant deux décennies (1987-2007), annonçant mois après mois, auprès d'un public ciblé, les concerts et les infos des groupes indépendants, des petites associations, hors des circuits traditionnels du showbiz. D'emblée conçu à échelle régionale, Arsenal constitue rapidement un réseau de dépositaires, dans les bars, chez les disquaires ou les salles, fédérant des associations punk de toute la région, de Nantes à Bordeaux, de Bourges à La Rochelle et dans les campagnes.

À partir de l'Arsenal, il est possible de suivre les différentes vagues musicales liées au punk : punk/new wave au début des années 1980 avec Emergency, The Feast, Normale Vitale, Les Voyoux, cold-wave avec Odessa et La Strada. La scène punk/hardcore explose, comme partout ailleurs, au début des années 1990, avec un épisode straight- edge radical et des groupes punk/hardcore comme Seven Hate, Undolor, The Sense, noisy/pop comme Liquid Team et Mmoob, des labels, Weird Records, On A Faim !-Label, et une salle de concert, Le Confort Moderne.

Ouvert depuis 1985, le Confort Moderne fait passer entre 1993 et 1996 Biohazard, Suicidal Tendencies, Fugazi, No Means No, Cooper, Grotus, Neurosis, Satanic Surfers, Unsane ou Melt Banana. Sa cour accueille un disquaire indépendant (La Nuit Noire) et des locaux de répétition, autant de lieu d'échanges et de partages pour les musiciens de tous bords. A la fin des années 1990, le punk à roulettes laisse place à un hardcore plus brutal avec Tröm, Mortalys, Abdomens, Oxyrius. Mais on peut encore compter sur Epileptic, Myra Lee, Loisirs pour les années 2000, et sur Undolor qui tourne toujours. Traces en forme d'inventaire, les contenus protéiformes de l'Arsenal constituent une matière de premier ordre pour interroger finement quarante ans d’histoire de la scène punk à Poitiers.

 

COMMUNICATIONS

Les propositions de communication (un titre, une dizaine de lignes d'intention et une dizaine de lignes de bio-bibliographie) sont à envoyer avant le 15 août aux adresses suivantes: luc.robene@univ-robene.fr et solveig.serre@gmail.com.